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Par Simon Darmon

Cet ouvrage broché de 456 pages est paru le 15/09/2007

Quatrième de couverture

L'imagination allait bon train faute de recul dans l'espace (on ne voyageait pas beaucoup). Et ceux qui voyageaient, de retour au pays, au bercail, venaient raconter leurs histoires extraordinaires qui faisaient très vite le tour du globe, c'est-à-dire du petit village.

Et quand on avait de la chance, l'histoire se faisait savoir dans tout le département. Les gens étant relativement pauvres dans l'ensemble, beaucoup de récits sur les riches et les horizons intouchables de l'opulence circulaient grâce à  "Nos Juifs d'Algérie" - j'ai envie de dire nos petits Juifs- ont trouvé leur place dans ce contexte.

Beaucoup de contes sont nés aussi de l'Histoire, d'événements historiques, d'attaques contre les Juifs ; parallèlement, d'autres récits sont nés d'une amitié sincère entre Juifs et Arabes, entre Juifs et Chrétiens.

Contrairement à la littérature universelle, lorsqu'on met des femmes et des héroïnes en jeu, c'est qu'il y a des lectrices et des auditrices ; chez les Juifs d'Algérie, quand les femmes paraissaient à l'extérieur, elles n'entraient en jeu que dans le conte.

Par exemple : les hommes allaient au café, pas les femmes ; les hommes faisaient des parties de cartes, pas les femmes ; les hommes sortaient ensemble, pas de femmes parmi eux. Sauf dans les fêtes de famille, où là elles n'étaient pas seulement présentes, elles menaient la danse, au propre et au figuré...