Imprimer
Affichages : 213

Par Norbert Bel-Ange

Les menbres de la Hevra Kadisha autour des Hakhmei Hassidra

Les Sages de la Sidra, étaient ces Rabbins venus d'Espagne, ici pour enfin jouir d'un havre de paix après les tribulations et les tourments endurés.

On n'a jamais su vraiment pourquoi on les appelait comme ça. Toutes les légendes à ce propos ne sont qu'imagination.

Il y avait 2 Synagogues qui se sont retrouvées plus tard en plein quartier arabe ; il était donc scabreux de s'y rendre. On en avait alors créé une troisième, plus petite, en quartier européen, dans les années 50, On avait connu dans les temps anciens, les Rabbins David Cohen, Jacob Soussan, Saadia Médioni, Makhlouf Ben Hanin, Abraham Ben Natan le Sépharade, Moché, Yossef et Yehouda Alachkar.

Les derniers avant l'exode ont été Saadia Charbit et Marciano (ce dernier a officié à la  la Synagogue de la rue Breteuil à Marseille, après l'exode).

Notre ami, le Grand Rabbin Georges Haïk, ancien élève de l'Ecole Rabbinique d'Algérie, vivant aujourd'hui à Jérusalem, y avait été nommé Rabbin (pour un temps assez court), à la fin de ses études. Les familles, à part celles citées plus haut : Aggaï, Amsellem, Azoulay, Bel Ange, Benghozi, Ben Naïm, Bensoussan, Chabath, Dayan, Djian, Lachkar, Lév, Obadia, Roubach, Sebban, Teboul,

communauté avait son Talmud Torah. La fête annuelle de Baomer y était un événement marquant.

La communauté a souffert autant de l'antisémitisme chrétien que du terrorisme arabe.

Dans cette ville, vivait le Rabbin Mimoun fils de Réouven  ABOU (1820-1890). Il était connu comme orateur de talent et surtout comme commentateur distingué de la Torah et de la Bible. Presque tous ses ouvrages édités font référence à son père puisqu'ils contiennent « Réouven » dans leurs titres. Il a bien des fois fustigé les jeunes de sa génération qui se « modernisaient et se francisaient » trop et s'éloignaient du même coup du chemin de la Synagogue !

Dans son livre « Bené Réouven », un commentaire nous a paru intéressant : la loi juive veut qu'on se lève devant une personne âgée et devant un sage lorsque ceux-ci s'approchent à quatre coudées (2 m) de soi,  en guise d'hommage à la sagesse et à la Torah dont ils sont dépositaires ; et s'il s'agit d'un Rabbin renommé, on se lève dès qu'il apparaît « dans son champ de vision ». Sil s'agit de Moïse, notre Maître, a fortiori devait-on se lever dès son arrivée, vu qu'il possédait les trois distinctions citées plus haut et de plus il avait le titre de roi d'Israël et était le plus grand des prophètes.

Et voilà que dans la Torah (Nb XVI, 2), Korah et ses 250 acolytes « se sont levés devant Moïse c'est-à-dire seulement lorsqu'il est arrivé devant eux comme on l’apprend dans le texte, leur punitions a été très sévère, puisque la terre s’est ouverte et les a engloutis vivants pour avoir rabaissé le grand Moise au rang d’un simple sage.