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Par Norbert Bel-Ange

Le 28 juillet 1833, les Français entrent dans Mostaganem. Le 19 juin 1857, après neuf ans de tractations et de travaux, Mostaganem possède une Synagogue toute neuve pouvant accueillir jusqu'à 500 personnes. Oran n'aura sa grande Synagogue qu'en 1919.

Si le Rabbin Meimoun ben Reuben Abbou, dans le courant de cette deuxième moitié du XIXe siècle, déplore les mœurs dissolues de ses ouailles, ce n'est pas faute de les avoir instruites par ses ouvrages emplis de sagesse et imprimés à Livourne.

Les troubles antijuifs de 1897

Mai 1897 ne fut pas un joli mois de mai pour les Juifs de Mostaganem.

 Des agitateurs antijuifs venus d'Oran s'en prirent violemment aux Juifs, à leurs biens, à leur Synagogue et à leurs sepharim : de ces derniers, ils firent des portefeuilles. Pitoyables « trophées » !

Pendant ce temps-là, toutes les formes d'autorité étaient en vacance !

 

Les années 1936-1945 dans Mostaganem, « le petit Berlin »

L'arrivée du Front Populaire et de Léon Blum fut saluée chaleureusement à Mostaganem par les Juifs et honnie par les antijuifs de tout poil. Les mouvements d'extrême droite de l'époque « faisaient » mieux qu'à Oran en termes d'audience. Manifestations, contre-manifestations, bagarres, coups de poing, coups de feu...

Le régime de Vichy put donc « s'épanouir » à Mostaganem. Y compris dans l'administration préfectorale et municipale.

Survivre. Elever le « système D. » au rang d'un art de vivre au quotidien. L'arrivée des troupes américaines effaça le baroud d'honneur pitoyable de Vichy. Le goût du chocolat et le swing des orchestres américains, les jeunes Juifs ne furent pas les derniers à les découvrir. Bien-au contraire !

 

Les années 1950... et après

 

Entre 2.000 et 2.500 Juifs, telle est la taille de la communauté avant l'indépendance algérienne.

La communauté juive de Mostaganem eut à déplorer plusieurs morts durant la guerre d'Algérie. Sur les autres rives de la Méditerranée, que ce soit en France ou en Israël (Jérusalem, Netanya, Ashdod.. .), les membres de cette communauté et leurs descendants — peut-être plus religieux — font fleurir avec bonheur cette joie de vivre toute méditerranéenne.