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Cet ouvrage broché de 288 pages est paru le 04 avril 2018. 

Présentation par  Bernard-Henri Lévy

Dimanche 22/04/2018 à 18H, à l’Espace Hoche 9 avenue Hoche, 75008 Paris :  Conférence-Lecture-Dédicace

Réservation : babethmichel@hotmail.fr ou Tél. : 07 83 68 36 25

Extrait du livre : L'Empire et les cinq rois

On croirait une fable d’Asie avec son empereur, ses loups et sa morale. Géopolitique ou géo philosophique, où le philosophe pousse son nouveau cri d’alarme en réaction à l’abandon du peuple kurde par ses alliés traditionnels.

Assiste-t-on à l’éclipse de l’Empire américain et au ressac de l’Occident ? Où l’on voit les cinq Rois des empires déchus – perse, turc, chinois, russe, arabe – partir à la reconquête de leur gloire passée.

A quoi pensait Rezah Chah Pahlavi, ami de l’Allemagne, futur empire naissant ni saint, ni romain, ni germanique mais aryen, quand par décret royal, le 21 mars 1935, il débaptise son pays "la Perse" pour la nommer "Iran", littéralement en farsi "le pays des Aryens" ?

La crise de l’Amérique, fondée par des latinistes connaissant l’Enéide de Virgile, Enée fuyant les ruines de Troie pour réinventer Troie à Rome, dont les pères fondateurs fuyaient la vieille Europe, sauvaient les plus précieux vestiges pour les faire fructifier plus à l’Ouest sur les terres promises de la nouvelle Angleterre.

L’Amérique est dans cet oubli de l’héritage européen, et face à elle ces cinq puissances, Russie, Chine, Iran, Turquie et Pays Arabes protecteurs et propagateurs de l’islamisme radical avec arrogance et provocation.

On sait le sort des Kurdes, on sait moins leur force symbolique, philosophique et géopolitique du berger du Manbij délaissant son troupeau pour défendre sa terre contre les barbares de Daech.

Nous avons une dette, « l’impayable dette que le monde a contractée à l’endroit de la seule armée qui, pétrifiée de stupeur et de terreur lorsque Daech paraît, ose le combattre face à face ».

De même que le peuple juif, le peuple kurde a une communauté de Destin. Il en découle comme l’écrit Patoka « la Solidarité des ébranlés ».

C’est un livre exigeant, fresque vivante, tragique qui honore par la littérature une partie de notre dette.