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Article publié lundi 7 décembre 2015 par Colette Weinstein

Le général de Gaulle et Messali Hadj, deux figures éminentes qui se sont affrontées sur l’avenir de l’Algérie.

 

Cet ouvrage de 278 pages, est paru en novembre 2015 aux éditions l’Harmattan dans la collection : "Creac-Histoire".

 

De 1939 à 1945, l'Algérie a occupé une place centrale dans l'histoire de la France.

 

Replaçant la défaite de la France en juin 40 et l'installation du régime de Vichy dans l'histoire sociale et politique de l'Algérie, l'auteur analyse la politique particulière de Vichy sur les Juifs, les communistes et les Musulmans.

 

 

En 1939, l’Algérie s’engage avec réticence dans la guerre 

La défaite de juin 1940 crée un traumatisme qui se résorbe quand la France vaincue conserve sa flotte et son Empire. Le régime de Vichy qui s’installe à Alger adopte la Révolution nationale et renoue avec l’Algérie de la conquête : celle des généraux vainqueurs d’Abd el-Kader et de Moqrani.

Le gouverneur Abrial soutenu par les ligues fascistes et l’Église applique une dure politique antisémite et réprime les communistes et les socialistes, sans rallier les Musulmans, car Messali refuse de collaborer avec Vichy.

En novembre 1942, la France connaît une seconde défaite avec le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, l’occupation de la zone libre et le sabordage de la flotte française à Toulon.

 

À Alger, les Américains exercent une tutelle politique sur le pays qui a connu en quatre ans quatre régimes politiques et six gouverneurs généraux différents. 

En 1943, le général Giraud avait accepté comme base de réformes à venir, le Manifeste d’Abbas avec l’Additif de Messali sur une Constituante.

Son rejet par Catroux puis le discours de De Gaulle à Constantine et l’ordonnance du 7 mars 1944 conduisent Ferhat Abbas à fonder les Amis du Manifeste et de la liberté (AML).

Il est vite dominé par le PPA qui, au congrès des AML de mars 1945 fait adopter la thèse de l’Additif, et plébisciter Messali chef national algérien. 

En pleine guerre, le peuple algérien avait proclamé la souveraineté de la Nation algérienne. 

Refusant la contestation de sa politique néocoloniale, de Gaulle, chef du GPRF, expulse Messali en Afrique noire et crée les conditions pour que les manifestations des Musulmans, les 1er et 8 mai 1945, soient réprimées.

Retour d’exil, Messali crée le MTLD, fondé sur la Constituante et reprend le combat en alliance avec la classe ouvrière et le peuple français ami ; preuve que la répression de mai 1945 n’était pas un génocide mais un acte contre révolutionnaire, comme celui de la Commune de Paris.

La révolution de Mai écrasée, Messali prépare au congrès d’Hornu en juillet 1954, une seconde révolution pour faire triompher la Constituante.

 

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933

Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de L’Éducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin.

Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L’Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Étude sur l’Algérie contemporaine (CREAC). 

Source de l'information

http://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/aplat/9782343076973.pdf