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IL ETAIT UNE FOIS UN ROI - Lecture de la Torah: Chémot: Exode 1:1 - 6:1

Caroline Elisheva REBOUH

Moïse et le buisson ardent

Les rois se succèdent et ne se ressemblent pas. Celui dont nous faisons connaissance au début du deuxième livre de la Torah : Chemot, n’a pas connu la magnificence du troisième de nos patriarches.

Il n’a pas non plus été mis en garde par le fabuleux Joseph. 

Il ne voit par conséquent en ces Hébreux qui se sont multiplié en cette province de Goshen qu’une main d’œuvre gratuite (ou presque) pour mettre à exécution ses projets d‘architecture et de construction pour illustrer sa grandeur de souverain.

La sidra est longue cette semaine, et puisque les années précédentes nous avons consacré les commentaires à la première partie de cette parasha, nous allons aborder un autre aspect de cette péricope : celle où il y a tant à se questionner, sur toute cette période où Moïse va devenir la tête de la nation juive : une sorte de Roi sans couronne, un roi très près du peuple, un roi qui tout au long de sa mission prendra la défense du peuple de D jusqu’à se condamner lui-même et se faire interdire l’entrée en Israël comme nous le verrons plus tard.

De même que les devins égyptiens entouraient le pharaon de conseils et d’avertissements sur le proche avenir, un autre prêtre, étranger à l’Egypte mais présent à la cour pharaonique et répondant au nom de Jéthro, "Cohen Midiane"(prêtre de Midiane), savait que devrait se présenter à lui un homme qui descendrait de la lignée des trois illustres patriarches.

Jéthro (Yitro en hébreu), était mystérieusement rentré en possession du bâton de saphir que D avait remis à Adam et qui avait été ensuite transmis à Noé et jusqu’à Jacob. Puis, le bâton de saphir sur lequel était gravé l’un des noms du Créateur, avait disparu pour réapparaître chez Pharaon.

Sachant ce qu’il représentait, Yitro l’avait "planté" sur un terrain attenant à sa tente. Il savait que seul Moïse, l’envoyé de D pour "libérer" le peuple juif, serait apte à le dégager de cet endroit. Arrivé à Midiane, Moïse, avisant le bâton s’en saisit et Ytro comprit que cet homme avait une destinée particulière.

Tous ces textes et d’autres encore tirés du midrash nous aident à mieux comprendre le texte de la Torah.

On ne sait exactement sur combien d’années s’étend le séjour de Moïse à Midyane, et de nombreux commentateurs s’interrogent sur l’âge que pouvait avoir Moïse en arrivant à Midyane et quel âge pouvait avoir Tsipora puisqu’il apparaît que les enfants du couple étaient jeunes.

Moïse était un homme jeune lorsqu’il frappa à mort l’homme en Egypte et, il avait été déchu de sa notoriété de Prince d’Egypte : il était donc désormais un Hébreu et, en tant que tel, il était condamnable. Les différents exégètes ne s’entendent pas sur son âge : certains présument qu’il avait 30 ans et d’autres 40. Or, il apparaît que sa vie ait suivi trois cycles égaux de 40 ans chacun : le premier étant la recherche de son identité d’homme hébreu, le deuxième la fuite de la cour pharaonique et le dévoilement de son rôle et le troisième le plein exercice de ce rôle de "moshiâ" rédempteur ou sauveteur. Arrivant en Egypte pour dévoiler son rôle à Pharaon, Moïse avait 80 ans. Il est donc resté à Midyane 40 ans.

Le midrash nous conte les tractations qui ont eu lieu entre lui et Ytro lorsque Moïse demanda la main de Tsipora où Ytro exigea que le premier né mâle fût consacré au culte idolâtre du prêtre de Midyane et c’est ainsi que l’aîné des deux garçons : Guershom ne fut pas circoncis. Puis, D voulut faire mourir le second fils de Moïse : Eliezer parce qu’il n’avait pas été circoncis. Pourquoi Eliezer n’avait-il pas été circoncis ? Les Rabbins du Talmud se posent la question ? La réponse est que Moïse n’a pas su distinguer entre l’urgence pour exécuter l’ordre divin de tout abandonner et partir pour se rendre en Egypte et commencer le premier acte exigé par D à savoir : se présenter à la cour pharaonique et/ou l’urgence de pratiquer la circoncision sur SON fils, pas celui de Ytro. Moïse pour sa part était né circoncis c’est pour cela aussi que lorsque Yokhéved l’examina, à la naissance, elle vit qu’il était "bien" טוב. Eliezer était encore tout nouveau-né, c’est la raison pour laquelle, Moïse donna la priorité à l’exécution de l’ordre divin. C’est aussi pour toujours être disponible et pouvoir "parler" avec D que ce grand prophète se sépara de sa femme pour pouvoir être toujours disponible et en état de pureté.

Dans la parasha il est question de l’âne qui emmène Moïse et sa famille en Egypte. Un article entier lui est consacré à part.

La sidra se termine sur des propos acides et révoltants où Pharaon déclare, en quelque sorte, à Moïse : Tu veux aller sacrifier à l’Eternel ? Qui est-ce ? Je ne le connais pas ! Alors que, dans la parashat Vayehi, le précédent Pharaon, celui qui avait "connu Yossef" laissa les enfants de Jacob sortir d’Egypte pour enterrer le grand patriarche et lui, connaissait, il savait que D existe.

La différence entre l’un et l’autre de ces souverains d’Egypte est que la haine et l’orgueil ont germé dans le cœur de ce deuxième monarque cruel. La haine est un sentiment qui va à l’encontre des statuts du judaïsme ainsi que l’orgueil car l’homme n’est rien et l’humilité est un sentiment honorable. Moïse est un homme pur, un homme d’une humilité sans précédent, qualité soulignée dans la Torah. Moïse est un véritable Juif dans le sens où il lutte pour le peuple et il intervient et discute avec D pour satisfaire ce peuple difficile comme le fit Abraham pour sauver Sodome et Gomorrhe.

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