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         BERESHIT : UNE ENIGME JUIVE 

                  

                                Par

 

                 Charles BACCOUCHE

 

 

Béreshit Bara Eloïm et hachamaïm vé et aharetz

Voici l’Enigme la plus profonde, le secret le mieux gardé au monde, chacun de ces mots cachent une réalité sous-jacente qui n’est pas de ce Monde.

Déjà, Béreschit traduit étourdiment par "au commencement" n’est pas au commencement, il est dans (Bet signifie dans) le commencement, ce qui nous apprend que le commencement nous sera à jamais caché, (ça ne commence pas très bien).

Ensuite, le Reshit qui enferme entre deux lettres resh et shin (Rosh) (tête) le feu (esch) pourrait se traduire par : "Dans la tête, le feu" (Pas mal cette approche, même Einstein pourrait y souscrire, certes avec des réserves, mais tout de même).

On n’a pas fini de répéter et d’étudier que les deux premiers mots de la Thora commencent par la lettre Bet pour nous enseigner que le Bet qui a pour correspondant mathématique le nombre deux, engage la dualité du Monde créé, qu’il imprime au monde son caractère binaire, et le combat s’engage illico, entre le Bien et le Mal, le bon et le mauvais, la force et la faiblesse, la victoire et la défaite, que nous avons deux pieds, deux oreilles, etc

Une bouche parce qu’elle peut dire le bien et le mal dans le même souffle. L’arbre de la Connaissance comportait le Bien/Mal  en même temps.

Le Aleph, le Un suprême aurait dû avoir la primauté, puisque première lettre de l’alphabet hébraïque, il eut été normal qu’il débutât la lecture de la Thora ( d’autres disent l’écriture) Non il n’en est pas ainsi dans notre culture, il est conservé comme un trésor en haut au sein des nuées et des Anges de feu qui entourent et chantent la gloire du Maître des Mondes d’en haut et des Mondes d’en bas le Aleph assure l’unité des sphères qui  "tournent  dans l’Œil de l’Ancien des temps" dit la Kabale.

Ce cap délicat passé, nous nous heurtons au troisième mot : Eloïm, encore un cas difficile, pourquoi un pluriel puisqu’il est le pluriel de El, on apprendra plus tard que la Bonté, la mansuétude, l’Amour de l’Eternel pour sa Création va jusqu’à se plier à la capacité de chacune de ses créatures de s’approcher de sa transcendance, Shékhina  mal traduite par Providence, (Son voisinage » serait plus exact.

On notera que le mot Elohim vient après les deux premiers mots  Béreshit et Bara, si on est iconoclaste, on  se demandera qui a créé l’autre : Béreshit a créé Eloïm ou Eloïm a-t-il créé Béreshit ? 

Pas si effrontée que ça la question, car L’Eternel nous laisse le choix de croire ou de ne pas croire en lui selon notre tradition parce qu’il nous a créé libres et que ce n’est pas une blague.

Nouvel obstacle sur notre route du commencement : "Et hachamaïm vé Et aharetz", alors là c’est le bouquet comme on dit chez nous, des complications à n’en plus finir.

En effet, le mot "ET" est composé par la première lettre et par la dernière lettre de l’alphabet qu’elle contient donc en son sein. Sachons que pour cette raison, cette minuscule préposition renferme toute l’Univers  et elle est répétée deux fois.

Hachamaïm vé et Haaretz ?  Nous traduirions benoitement « le Ciel et la terre » grave erreur ,

Hachamaïm  c’est Eau (Maïm ) et Feu (Esh)

On est habilité à traduire aussi par  « là bas » (Cham) « l’Eau » (Maïm)

Haaretz ne semble pas présenter de piège, pourtant liée à Chamaïm elle est traduite en Occident par le Monde c'est-à-dire le OLAM qui signifie à la fois la Présence au Monde et l’absence du Monde, ce mot signifie aussi le te temps indéfini (Léolam vared A jamais, pour toujours).

Ainsi commence l’Histoire du Monde vue par la Torah des Hébreux, de Moshé et du Dieu d’Israël, historiquement présent dans l’Histoire humaine, qui a choisi un peuple pour importer sa Loi dans l’Univers qui fonctionne selon ses règles intangibles.

Mais nous sommes sur terre, et venons de célébrer la création du Monde à Rosh Hachana, nous avons reçu le Pardon du Ciel à Yom Kippour, privations du Grand Pardon, de Kippour, sont achevées à notre grand soulagement, parce qu’on a terminé victorieusement le jeûne de 25 heures, voire plus, qu’on a fait Téchouva et on a été bénis, via les mains tendues des Cohanim et qu’on a été inscrits dans le livre de la vie.

Nous avons recommencé à manger des mets juifs d’autrefois et toujours succulents, et nous avons de nouveau bu de précieuses boissons.

Finie Souccot, nos Cabanes aériennes faites d’osier et de fruits, ouvertes à tous vents avec leurs tables et leurs bancs un peu bancals, sont démantelées, les loulavs sont rangés et les erogs remisés jusqu’aux prochaines fois qu’on se souhaite nombreuses ;

Nous nous sommes rassemblés à Hochana Raba pour étudier et confirmer la Téchouva de Kippour.

A Simhat Thora, nous avons dansé avec la Thora, sous les youyous des femmes et sous leurs regards attendris et joyeux, nous avons reçu, parfois un peu rudement, les volées de bonbons jetés en désordre par des nuées d’enfants, pour appliquer cette instruction divine :

"Tu te réjouiras lors des fêtes de l’Eternel et tu seras joyeux On a évidemment obtempéré vivement et on ne s’en est pas privés.

En un mot, les grandes célébrations de Tichri sont terminées,

Il nous reste néanmoins, un certain regret de ne plus voir les taleths s’agiter dans la synagogue et les rires fuser au (witz), de la blague du café fumant qui nous attendrait avec l’autorisation du Rabbin,  sur les coups de 11 heures,

Les lampes se sont éteintes et les chants se sont tus pour que recommence dans la banalité indifférente des jours, la lecture de création du Monde par le Maître de l’Univers qui naturellement, a pardonné les fautes de tout le monde, les péchés, les crimes. Les Crimes ? mais enfin, ces horreurs pour l’essentiel, sont imaginaires, nous ne sommes pas le plus criminel des peuples comme le proclament nos rituels de Kippour. Nos Rabbins ont surement exagéré l’ampleur de nos transgressions.

Désormais pardonnés, nous reprenons par le début, la création du Monde, du ciel et de la terre

Mais voilà que les difficultés recommencent : On vient d’esquisser le début de quoi d’ailleurs ? Le début du Monde, quel monde, celui de la matière, celui de la créature, celui qui est et n’est pas en même temps (Olam), le temps serait à l’origine ? Probablement mais ce fil solide est devenu relatif et même accouplé définitivement à l’Espace ( On ne contredit pas Einstein !)

On se heurte à des forces d’inerties apparemment insurmontables, entourées de secrets …

Mais justement nos Maîtres nous rassurent un secret est quelque chose qu’on ne connait pas, mais que dans certaines conditions on pourra découvrir.

Le Mystère c’est autre chose qu’on laisse à l’extérieur de nos vocabulaires ; Léon Ashkénazi z’al, notre Maitre du XXème siècle, au nom de son Maître z’l Le Rabbin Gordin, nous dit que la Genèse est réellement le seul livre qui ne peut pas avoir été écrit par un homme, car c’est le lecteur qui en est l’acteur.

La lettre Bet du début est aussi le signe de la maison (Baït),  par extension on entend le Temple « Bet Hamidrach » qui est construit par l’Homme pour y accueillir Dieu, et c’est aussi la première lettre du mon BERAKHA , c'est-à-dire, Bénédiction

Nous sommes consolés, L’Eternel a conçu et crée le Monde par la Bénédiction qui jaillit en eaux tendres de sa SAINTETE, sa KEDOUCHA.

Cette Bénédiction représente aussi notre condition, qui est ne pas pouvoir retourner dans le  passé, d’ignorer ce qui se passe dessous et au-dessus de nos têtes  et d’avancer vers le futur dans un incessant devenir.

L’Homme s’avance sur le chemin du temps pour parachever l’œuvre de l’Eternel qui confie à l’Homme le soin de « LAASSOT » qui est le sommet de la vocation juive , l’Homme est au Monde pour « FAIRE ».

Nous n’en avons pas fini avec cette phrase  qui a amené les Hébreux à faire et à écouter la Loi de son Créateur qui « rit dans les hauteurs » et a conclu la « BRITH » l’alliance du Sinaï avec son peuple.

Il faudrait évoquer les six jours de la création du Monde.

Seul le Jour un retiendra l’attention, de tous en effet, alors que chaque jour est numéroté , deuxième jour, troisième jour, …. Le premier jour n’est pas premier, la Thora dit « JOUR UN »,

Donc pas de premier jour, non plutôt un jour qui ne se mesure pas selon la loi de la gravitation, il ne dure pas le temps d’une rotation de la terre en 24 heures, et on osera même se demander si la révolution annuelle de la terre autour du soleil n’est pas bousculée !

Encore une énigme pour l’Homme et une évidence pour Dieu.

Nous voilà dans de beaux draps, après toutes les manifestations lumineuses  évoquées plus haut, l’alliance, cette Brith se renouvelle et fait dire au Rocher d’Israël « Je me souviendrai de toi, de l’affection de tes fiançailles, de l’amour de ta jeunesse, avec quand, amoureuse,  tu me suivais dans le désert, une terre non ensemencée » (Jérémie)

Nous voilà revenus à la nudité et l’interrogation des créations et d’abord celle dont l’importance ne doit pas échapper à personne, celle du Monde, mais le récit continue :

Adam est seul, il se plaint ( Il se plaint souvent ADAM) que tous les animaux ont une compagne et pas lui, alors qu’Eloïm l’a créé mâle et femelle, il n’a besoin de rien étant un être complet, mais il lui faut quelqu’un, et pas un des animaux qui ne lui conviennent pas, on le comprend un peu, car se parler en permanence à soi même peut rendre fou,

Donc, l’Eternel l’endort et sort de son corps non pas une femme, pas si simple ; mais

« un aide contre lui » «  Ezer quénégdo »

« Elle sera avec lui dans ses bonnes actions et contre lui dans ses mauvaises actions » (Rashi)

La suite est désespérante, car le plus grave, est que ce premier couple ne s’adresse pas la parole, il l’appelle Hava (de Haya) soit la mère des vivants, elle parle avec le serpent et se laisse séduire par lui, elle mange le fruit de la Connaissance du bien/mal, lui Adam parle (si peu) avec Dieu, il mange sans sourciller le fruit de l’Arbre défendu tendu par Hava, et les voila tous trois maudits, ainsi que la terre qui les porte, sont chassés du Gan Eden avec pour chute la mort à la fin.

Elle enfante deux enfants dont l’un cultive la terre et son nom est Caïn parce que, prétend-elle, elle l’a obtenu de Dieu lui-même, l’autre c’est Abel qui est berger et dont le nom est synonyme de buée,

Caïn tue ABEL dans un champ, on imagine pourquoi, mais on nous le dit pas clairement, Parce que Caïn n’a pas entendu l’avertissement divin lui annonçant que le mal était tapi à sa porte ?

Parce que Caïn s’est refermé sur sa peine sans faire Téchouva, qui est en définitive ouverture à l’autre ?

La seule chose qui est évidente, c’est qu’ils ne se sont pas parlé, qu’il n’y a pas eu de dialogue entre les frères, Il est vrai que la parole en ces temps anciens, semble s’être fait rare à l’inverse de l’abondance de la Parole divine créant le Monde.

La fin,  mais il n’y a pas de fin à notre Histoire, ici provisoirement, elle nous rappellera que le Monde a été crée pour que s’exerce la Morale de la THORAH, pour que le Monde s’imprègne de la Morale, et que le temps passant, « un peuple ne lève plus l’épée contre un peuple et que l’Homme n’apprenne plus la guerre. » (Lo issa Goy el Goy hérev et lo ilmedou od milkhama) (Prophètes).

C’est le sens profond du Shabbat le 7ème jour, qui consacre le repos « sous la tente de la Paix de Dieu », « Souccat shlomékha »

On ne quitte finalement jamais la Soucca, ni nous ne renonçons à  intimer au Ciel qu’il étende la tente de la Paix du Tout Puissant.

 

                                                                

                                                                       Charles BACCOUCHE

 
 
 

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