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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Témoignage de Pierre DEVASA : "Un enfant de Blida,le 8 novembre 1942" 

LE 8 NOVEMBRE 1942 à BLIDA - TEMOIGNAGE OCULAIRE

J'ai 9 ans;le 8 novembre 1942 vers 9 heures du matin,des vrombissements d'avions inhabituels attirent mon attention ainsi que celle de mon oncle. Nous montons sur la terrasse de l'immeuble où nous habitons,située au carrefour de l'avenue de la gare(Amand Le Goff ) et de l'avenue de La Chiffa (Sergent Maginot ).Le temps est radieux et la vue très étendue:on distingue parfaitement la piste d'atterrissage de la base aérienne. Au même instant , le rugissement d'un avion passant en rase mottes au-dessus des toits nous fait baisser la têtes c'est un avion de chasse anglais reconnaissable à la grosse cocarde rouge,blanc,bleu peinte sur la carlingue.

Nous observons,tous les sens en éveil. Un quart d'heure plus tard,un avion léger de reconnaissance est encadré par quatre coups de canon tirés depuis la base aérienne, laissant quatre petits panaches de fumée montrant la précision du tir de semonce. Nous apprendrons plus tard qu'à ce moment-là,un affrontement faillit avoir lieu entre les forces aériennes de la Base commandées par le colonel MONTRELAY et les Tirailleurs du Général de MONSABERT, Commandant la Place de BLIDA.

Vers dix heures,un DC 3 "transport de troupes",le fameux "Dakota", se présente à l'atterrissage en bout de piste. Mon oncle le prend en photo alors qu'il n'a pas encore atteint le sol. C'est le plus gros avion jamais apparu, à l'époque, dans le ciel blidéen. Plus tard viendront les "forteresses volantes" B 17. Ce premier DC 3 transportait, paraît-il un détachement néozélandais. En tout cas, il s'agissait de sujets de Sa Majesté britannique, dépendant de la VIII ième armée anglaise et non pas d'américains qui ne feront leur apparition à BLIDA que les jours suivants. Vers onze heures, trois "chenillettes"(Brenn Carrier)pilotées par des « Tommies" au casque plat, remontaient l'avenue de la gare vers le centre ville sous les applaudissements de nombreux blideens.

J'ai le souvenir d'un sous-officier britannique rubicond paradant, debout,dans le premier "Brenn Carrier". Les jours suivants, déferlèrent les américains et toutes les troupes alliées du Commonwealth britannique avec leurs équipements formidables depuis les bombardiers B17 (BLIDA possédait la seule piste capable de les recevoir) jusqu'aux chars Shermann, aux camions CMC, aux véhicules amphibies, aux Jeeps et aux motos pliantes des parachutistes. Pour les gamins de mon âge,la vie prenait une autre saveur: chewing-gum, rations K contenant chocolat vitaminé,lait concentré, biscuits, cigarettes...

Que de découvertes gustatives! On collectionnait à tout va:paquets de cigarettes,boîtes d'allumettes de toutes provenances,timbres,pièces de monnaie et même douilles de tous les calibres. Un camarade trop curieux, perdit un oeil en frappant le percuteur d'une balle de mitrailleuse 12/7.

Des avions tombaient aux environs en raison de défauts techniques ou de jeunes pilotes trop rapidement formés. Nous allions visiter les épaves abandonnées et jouions à GUYNEMER ou à MERMOZ. Pour tous les jeunes de mon âge,c'était la belle vie, nous n'avions pas vraiment conscience des horreurs de la guerre.

Pierre DEVESA

 

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