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Lecture:  Rois II 4:1-23

 DISCRETION : MIRACLES ! par Caroline Elishéva REBOUH

La péricope de VAYERA où il est question de l’hospitalité d’Avraham et de la ligature  d’Isaac va trouver son pendant dans le livre des Rois (le second bien qu’en réalité il ne s’agisse que d’un seul livre) dans le chapitre IV versets 1 à 37 (tous rites confondus).

La lecture du livre des Rois nous projette dans l’actualité vécue par la société d’antan avec les différents monarques, les conflits intérieurs ou extérieurs, les difficultés d’une vie très simple, très pauvre, sur une très longue période puisque cette "chronique" nous fait voyager jusqu’à la destruction du royaume de Juda par Nabuchodonosor en -586.

Cette haftara met en scène de manière poignante deux femmes en pleine détresse – détresse morale pour les deux mais avec un aspect matériel pour la première de ces deux femmes. Ces femmes s’adressent à Elisha, ce prophète qui a succédé au Prophète Elie, et dont le disciple va se révéler être un homme orgueilleux et qui, à cause de cet orgueil, va outrepasser ses fonctions et en sera puni.

L’histoire de la première femme est celle de l’épouse du prophète Obadia qui se retrouve à la mort de son mari couverte de dettes et qui s’adresse à Elisha (Elisée) pour lui confier sa situation et sa crainte de voir ses créanciers venir réclamer leur dû et, faute de pouvoir le leur remettre, voir ces créanciers s’approprier ses fils pour les rendre esclaves.

Elisha par prophétie, "voit" que cette veuve possède une petite fiole d’huile, il demande alors à cette femme et ses fils de rassembler le plus grand nombre de contenants possible chez eux, puis, de fermer la porte et de commencer à remplir ces récipients d’huile qui commença à couler à flots. Cette quantité d’huile prodigieuse permit à cette pauvre femme de vendre ces récipients pleins et ainsi de rembourser ses dettes et puis de vivre à l’aise désormais.

La seconde femme est celle désignée par le surnom la "Sunnamite" parce qu’elle venait de la ville Sunnam.

Elle et son mari était très âgés. Ils pratiquaient l’hospitalité très généreusement et Elisha chercha un moyen de la remercier en lui procurant ce qui lui manquait véritablement. En la questionnant elle répondit qu’elle était contente de son sort mais, Gehazi, disciple d’Elisha et successeur, en principe d’Elisha, fit remarquer à son maître que la Sunnamite était stérile et n’avait pas d’enfant.

Ainsi, Elisha permit à ce couple très âgé de mettre au monde un enfant lequel, malheureusement décéda. S’adressant au prophète, la Sunnamite cria son désespoir. Elisha, envoya Gehazi pour procéder à la "résurrection" et l’enfant fut en effet ressuscité. Plus tard, Gehazi outrepassera son rôle et son sort fut réglé comme il en sera question dans une autre haftara.

Caroline Elishéva REBOUH