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L’HUMILITE : LE PARCOURS VERS LA SAINTETE ?

Lecture de la Torah  -  Vayikra : Lévitique 1:1 - 5:26

Caroline Elishéva Rebouh

Le troisième livre de la Torah s’intitule en hébreu VAYIKRA ou bien "Torath Cohanim" car, tout au long de ces sidroth, il va être question du travail sacerdotal et des moyens mis à la disposition de l’être humain pour lutter contre tous les écueils mis sur son chemin pour le faire échouer.

Vayikra est aussi un livre dans lequel seront énoncées un bon nombre de mitsvoth, où D énonce Son souhait pour ce qui concerne notre Peuple : être un peuple saint et représenter la charge sacerdotale vis-à-vis de toutes les nations du monde.

De tous les commandements (613 mitsvoth) dont seulement une partie fait partie du livre de Vayikra, de très nombreuses mitsvoth ont trait aux sacrifices et au sacerdoce.
 
Mais, direz-vous, aujourd’hui, le Temple n’existe pas et, en attendant que le Messie arrive et que soient réunies toutes les conditions nécessaires à la construction du troisième Temple à Jérusalem, qu’avons-nous à faire ?
 
Après l’exil à Babylone en -586 lorsque Nabuchodonosor détruisit le Temple de Jérusalem et que furent interrompus les sacrifices et le service sacerdotal, les prophètes Daniel et Ezra instaurèrent un "service" de prières trois fois par jour "en lieu et place" des sacrifices journaliers.
 
Ainsi, les sacrifices n’ayant pas lieu d’être offerts, nous nous présentons et nous offrons les prières sorties de notre cœur et nous lisons la profession de foi de tout notre cœur pour pouvoir nous rapprocher de D. En effet le mot sacrifice (korban) vient de la racine karov qui signifie "proche" soit offrir un sacrifice pour se rapprocher du Créateur et d’autre part la prière qui provient de la racine pé-lamed-lamed qui indique en quelque sorte la volonté pour celui qui prie de "se retrouver" et donc, par un sens plus éloigné retrouver l’âme du fidèle, de celui qui de par sa foi se retrouve dans la prière et puis, la profession de foi qu’est le Shéma Israël qui est récitée trois fois par jour (matin, soir et au coucher) où nous proclamons "bekhol lévavékha" de tout ton cœur. 
 

Pourquoi est-il écrit "lévavekha" avec deux fois la lettre beth alors qu’un seul beth aurait suffi étant donné que cœur se dit "lev" on aurait donc pu dire "libekha" ceci est pour enseigner que les sentiments d’amour ou de ce que j’appellerai le « désamour » - c’est-à-dire un manque d’amour par opposition à la haine, le « désamour » exprimant, l’indifférence, le détachement… la présence des deux beth indique que c’est d’un cœur entier que nous devons exprimer nos prières, et pas d’un cœur partagé entre le bon et le mauvais penchant.

D a créé l’homme et le monde entier qu’IL met à sa disposition. Dans ce monde, se trouvent d’énormes tentations et l’être humain aura fort à faire pour lutter tout au long de sa vie contre ces tentations et ces pièges qui attendent de le voir chuter.

Les Sages du Talmud donnent la solution ou le remède pour éviter de se leurrer au moyen d’un verset qui livre le secret de la pensée du Créateur, pour ainsi dire : "בראתי יצר הרע, בראתי תורת תבלין"

C’est-à-dire : "J’ai créé le yetser harâ et j’ai créé la Torah comme épice" Les Sages s’interrogent est-ce à dire que la Torah est destinée à améliorer le goût du mauvais penchant à moins que ce verset doive être compris différemment ? En effet, en pénétrant dans le monde de la Torah, notre perception du monde et de ce qu’il contient changera et c’est là que réside le sens du mot « tavline » (épice) : en étudiant la Torah nous percevons que tout ce qui est à notre disposition apparaît différemment à la lumière de la sainteté de cet enseignement.

Dans ce troisième volume de la Torah où il est question de sacrifices Maïmonide dans le Guide des Egarés s’interroge sur l’existence des sacrifices : la Torah demande-t-elle vraiment ces sacrifices ?

Et, son argumentation est qu’en fait tous les peuples idolâtres qui existaient à l’époque de la promulgation de la Torah avaient tous pour coutume d’offrir à leurs idoles des sacrifices animaliers. L’esprit du peuple Juif était habitué à ces pratiques et, par voie de conséquence, l’esprit du peuple était apte à comprendre que la Divinité d’Israël exigeait l’offrande de sacrifices animaliers ou des sacrifices de nature différente.

Je désirerais que nous nous arrêtions un instant sur le premier mot de la péricope qui constitue aussi le nom du livre : en effet, il est écrit ויקרא c’est-à-dire que la lettre alef qui termine le mot vayikra est inscrite en plus petit que le reste des lettres.

Dans les différentes façons de commenter la Torah, il en est une qui s’attache à ces cas qui sont présents dans la Torah où des lettres sont plus grandes et parfois plus petites.

Rien n’est au hasard. Les exégètes s’entendent pour donner un sens à ces mots où la ou les lettres ne sont pas de la même taille que le reste du mot en donnant un sens allusif non pas de manière fantaisiste mais, en se basant sur les midrashim qui éclairent l’étudiant ou le lecteur.

En effet se posent deux problématiques à ce niveau : la première est de savoir pourquoi et comment Moïse a pu prendre l’initiative de faire des modifications dans le corps de la Torah et ensuite, qu’est-il advenu de cette quantité d’encre non utilisée.

Le midrash nous raconte ce qui s’est passé sur le Mont Sinaï où Moïse écrivait la Torah sous la dictée du Saint béni soit-IL : D avait remis à Moïse la quantité exacte d’encre et de parchemin nécessaires à Moïse pour mettre par écrit la parole divine. Or, après qu’il eût terminé de tout écrire, même s’il écrivit certaines lettres plus grand que d’autres, il en écrivit d’avantage qui furent plus petites et, il resta de l’encre. D décida d’utiliser ces gouttes d’encre en les essuyant sur le visage de Moïse et, c’est la raison pour laquelle, en redescendant du Mont Sinaï avec la Torah, nous lisons que le visage de Moïse rayonnait d’une lumière si intense qu’il fut contraint d’atténuer cet éclat en voilant sa face.

D’autre part, pour en revenir à la raison pour laquelle le alef de vayikra était plus petit, le midrash, encore, nous apprend que lorsqu’une lettre est de plus petite taille c’est qu’il y a la possibilité de lire le mot de manière différente et ici, si l’on ne lit pas le alef c’est parce que l’humilité de Moïse sur laquelle il est dit : "Et l’homme Moïse était un homme très humble plus que tout autre homme…", lorsque D dicta à Moïse "D appela Moïse" celui-ci, réfléchissant rapidement se fit la réflexion suivante : "quoi ? qui suis-je, moi, pour que D m’appelle ?" et aussitôt il demanda au Créateur la possibilité d’écrire le alef de vayikra en tout petit pour que, le lecteur en ne s’attachant qu’aux lettres de taille normale lise : VAYIKER c’est-à-dire, de manière accidentelle.. Jusqu’où l’homme devra-t-il s’attacher à se conduire avec humilité pour avoir un aussi grand mérite que celui de Moïse ? Tenter de se perfectionner sans fin pour arriver à la sainteté.

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