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Lecture : Isaïe 43:21 - 44:23

Par CAROLINE ELISHÉVA REBOUH

Il est question ici du rôle universaliste d’Israël.

Le peuple Juif a été choisi –élu- à cause de la belle conduite d’Abraham et de ses descendants envers D. Il est ainsi entré dans le dessein divin ; il s’inscrit de cette façon dans l’histoire du monde et il y prend sa place.

Mais, il se doit d’être entièrement convaincu du fait que s’il n’accomplit pas son rôle de porte-parole de D vis-à-vis des nations ou de peuple constitué de prêtres encore une fois vis-à-vis des nations, le peuple ne verra pas se réaliser les bénédictions divines car elles seront compromises à chaque incartade du peuple d’Israël, (à chaque fois que celui-ci adoptera des mœurs étrangères) et se détachera de sa mission universelle, étant donné le fait que D a inscrit Israël dans ce rôle de prêtre des nations.

Dans le cas où Israël ne se conduit pas comme il le faudrait, qu’adviendra-t-il ? Les sacrifices seront-ils offerts et seront-ils acceptés ? Isaïe raille le peuple qui fait ses simagrées.

Le prophète met aussi le peuple en garde contre une « adoration » exagérée de la Torah jusqu’à l’idolâtrer car la frontière entre la piété et l’idolâtrie est très mince. Maïmonide reprend dans le Guide des Egarés la même idée que celle qu’Isaïe exprime ici en demandant au peuple d’être prudent car l’esprit humain n’est pas capable de saisir une autre image d’un culte, de sacrifices ou d’offrandes différents que tout ce dont la vue humaine s’est imprégnée et est capable d’imaginer.