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                                                                          ⇒   Appel à contributions

Adoptés à Tours, le 24 octobre 1870, les décrets Crémieux comportent une série de textes tous relatifs à l'Algérie.

Ils portent le nom de leur premier signataire, l'avocat et homme politique français, Adolphe Crémieux (1796-1880), ministre de la Justice du Gouvernement de la Défense nationale, chargé des affaires algériennes, et président de la délégation du gouvernement provisoire siégeant à Tours.

L’un d’entre eux portant, le no 136, attribue d'office la citoyenneté française aux " Israélites indigènes",représentant alors35 000 personnes.

 Ce choix s’explique-t-il par la seule situation des Juifs vivant en Algérie ?

Ces derniers ne forment pas un groupe uniforme, nous trouvons les judéo-berbères et les Juifs du Touat implantés de longue date, puis les Juifs chassés d’Espagne par le décret de l’Alhambra de 1492. En général leur situation économique et sociale, peu brillante dans bien des cas, s’apparente à celle de leurs voisins musulmans.

Comment décrire la situation des musulmans algériens après la conquête française ? Souhaitent-ils conserver leur statut ou suivre le modèle social et économique que leur offre la France ?

L’application du décret Crémieux de 1870 nous conduit, tout naturellement, à une étude approfondie de l’Algérie du début de la Conquête à la veille du Premier conflit mondial, époque où la France semble bien implantée. En effet, cette longue période nous permet un examen des conséquences de ce décret sur les populations, puis d’analyser la composition et l’évolution de la société algérienne qui connait dans le même temps, d’autres apports, notamment ceux des étrangers installés dans le pays.

De ce fait, nous aborderons le chapitre du développement économique de l’Algérie souhaité par une administration française attachée à donner une plus grande unité aux territoires algériens délaissés par une occupation ottomane morcelée.

Enfin rappelons, que le 7 octobre 1940 le décret Crémieux est aboli par le gouvernement de Vichy. En juin 1943, Giraud supprime les lois de discrimination raciale des Juifs d’Algérie sans leur restituer le statut du décret Crémieux. Ce n’est que le 22 octobre 1943, après bien des discussions que le général de Gaulle le rétablit.

 

Comité scientifique

Paul LEVY, Directeur scientifique

Georges BENSSOUSSAN (Historien), André COMBE (ancien directeur de l’IDERM), Jérôme GREVY (Université de Poitiers), Haïm MUSICANT (journaliste et écrivain) Georges-Henri SOUTOU (membre de l’Institut), Jean TULARD (membre de l’Institut),

 

Réponse à

colloque.cremieux.tours@gmail.com