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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Le webroman-feuilleton du site internet de MORIAL
Pour pallier la morosité ambiante, nous vous proposons : lundi, mercredi et vendredi, des extraits du dernier ouvrage de notre Président d’honneur, Didier Nebot. A travers cette fable fantastique, vous pourrez vous évader du contexte anxiogène actuel.

Extrait N°18 - "Après le confinement, la libération"

Alger 1898... L’histoire s’emballa et les extrémistes prirent le contrôle d’Alger.
Max Régis, leur chef, fut élu maire, et Drumont député. Leur seul objectif : l’abrogation du décret Crémieux qui avait permis aux israélites de devenir français, et leur expulsion d’Algérie.

 Après la délivrance et l’espoir inouï de l’émancipation, les juifs devraient-ils à nouveau courber l’échine ?

 David, avec son expérience multiséculaire, avait appris la résignation. Il s’ingénia à rassurer les siens en prônant la patience. Mais comment aurait-il pu être entendu dans un tel climat de méfiance et de haine ! Les affaires déclinèrent, la vie devint difficile.

Quatre années passèrent. Les racistes s’époumonaient, menaçant paris de sécession, mais leurs vociférations se perdirent dans l’immensité des flots qui séparaient les deux continents. Leurs discussions stériles, leurs luttes de clans, le marasme économique persistant leur ôtèrent toute crédibilité, si bien qu’aux élections de 1902 les candidats républicains l’emportèrent sur les ultras. C’était le triomphe du bon sens ; l’antisémitisme algérien avait échoué.

Ce fut une explosion de joie dans la communauté juive. Les affaires allaient redémarrer. Depuis quelque temps déjà, les signes annonciateurs d’une reprise se faisaient sentir. Les Européens revenaient plus nombreux dans les boutiques de la rue Bab Azoun.

David fut pris d’un espoir insensé. Il eut soudain besoin de réfléchir, de prendre l’air. Il se retrouva sur la plage près de Saint Eugène, presque au même endroit où, quelques années plus tôt, en plein désarroi, il était venu méditer, appelant Yossef à son secours, mais en vain. Il fit la même prière : « Yossef, par pitié, viens me guider ! »

Soudain, il sentit une main sur son épaule et sursauta. Dans le noir, il distingua une silhouette enfantine, celle d’un petit Arabe à l’œil brillant.
– Mais que fais-tu ici ? C’est dangereux, tu sais, et il est tard !
Le gamin lui répondit très solennellement :
– Tu as peur ! Tu te poses des questions, n’est-ce pas ? Va sur la tombe du grand marabout Sidi Yacoub, et fais brûler une bougie. Il te parlera. Il suffit que tu y croies. Que tu y croies très fort.
– Mais c’est un musulman, s’étonna David!
– Il n’y a ni musulman, ni chrétien, ni juif dans le royaume d’en Haut.
Et l’enfant disparut dans la nuit, laissant David stupéfié.
– Merci », lança-t-il vers les rochers où l’apparition s’était dirigée.
Il regarda sur le sable : seules étaient visibles les traces de ses propres pas. Il resta un long moment à méditer, perplexe, et il rentra chez lui.

Le lendemain, il se dirigea à cheval vers la porte de Bab El Oued, longea la poudrière au nord-ouest, et trouva la tombe sur laquelle deux femmes étaient en prière. Une fontaine bruissait, apaisante. Il grimpa sur un gros rocher schisteux et s’agenouilla à l’ombre d’un olivier. En concentrant sa pensée sur les mots de l’enfant, il alluma une bougie et pria le marabout de toute son âme. Puis il s’allongea et attendit que la paix l’envahît. Il glissa dans un sommeil profond, au cours duquel la voix de Yosssef lui parvint.".....

"A suivre"

       Didier Nebot

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