La période du OMER et la prière de la rosée : Tikoun Hatal
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Par Caroline Elishéva REBOUH
Pessah est une fête qui possède plusieurs noms comme par exemple "la fête du Printemps", "hag haaviv".
Certaines particularités sont à signaler concernant cette fête. Ainsi, on récite le Hallel, cependant, si le premier soir on le lit en entier, dès le deuxième soir on n'en lira que certains passages car bien que Pessah soit une période de joie, D. s'attriste d'avoir dû tuer des Egyptiens qui sont aussi des créatures humaines.
Dès le premier jour de la fête, avant la prière de moussaf, le hazan va procéder à la prière de la rosée : tikoun 'hatal.
Conférence Zoom "Joseph Kessel, Alger 1943"
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Mardi 12 avril est présentée une conférence ZOOM : "Joseph Kessel, Alger 1943" de Norbert Bel Ange.
Le Centre de Documentation des Juifs d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale à l'institut Ben Zvi, , organise la présentation du livre de Norbert Bel Ange : Joseph Kessel, Alger 1943. La conférence se tiendra à l'Institut Ben Zvi, 14 rue Gavirol Ibn à Jérusalem et sera diffusée en direct sur Zoom le mardi 12 avril, elle débutera à 17h (heure française).
Meeting ID: 852 7271 2087
Passcode: 248215
LIEN DE CONNECTION SUR LE FLYER (LIEN AU ZOOM)
https://ybz-org-il.zoom.us/j/85272712087?pwd=em1KMmJBeXZWZTRYOUJhRE8yVmhIUT09
PESSAH à ALGER
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Par Caroline REBOUH
L’air était agréable à Alger, au printemps, chargé des senteurs de fleurs d’orangers puis des jasmins qui recommençaient à fleurir. Les hirondelles poussaient leurs cris de joie en s’élançant en sarabandes immenses dans le ciel bleu pâle du matin.
Pâque approchait et les ménagères soucieuses d’avoir une maison immaculée pour Pessah dès avant la fête de Pourim se mettaient en devoir de trier les vêtements et d’appeler par le balcon les "marchands d’habits" qui annonçaient leur passage en criant ponctués par leur accent "marchands d’habits, marchands d’habits vaisselle, marmites …".
Conte de Pessah
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Par Hubert HABIB
A Constantine, le Seder de Pessah représentait un moment unique de réunion familiale.
Quelque soit la condition sociale des familles, et souvent elle se situait au seuil de la précarité, les Tables étaient garnies et les Joies communicatives.
Les jeunes marquaient un plaisir savoureux à montrer leur talent de vocalise en entonnant ces versets de la Hagadah appris avec un soin particulier au Talmud Thora. Dans beaucoup de foyers, la Tradition était respectée à la lettre, tous assis à même le sol sur de moelleux coussins, sur des tables basses (à la romaine) le "plateau" recouvert symbolisait par des aliments spécifiques toute l'Histoire narrative de cette Sortie d'Egypte, les Kiddouchs bus en s'inclinant sur le côté.
(1) Les Juifs d 'Algérie : une évolution permanente (1750 – 1962)
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Première évolution
L'Algérie, conquise par les Arabes durant la seconde moitié du VIIe siècle, passa sous domination turque, en 1518. Débuta alors, la longue période ottomane de 1518 à 1830
Cette dernière n'a pas laissé de souvenirs douloureux dans la mémoire collective des Juifs en Algérie. Nous pouvons même avancer qu'elle a durablement formé les moeurs et la mentalité des Juifs algériens, dans leur parler, leurs coutumes et leur habillement.
Jusque dans les années 1930 quand, en Algérie, au sujet du conflit inévitable des générations, on évoquait la vieille génération des Juifs de ce pays on disait «les vieux turbans», allusion à :
- La coiffure faite d'une longue bande d'étoffe enroulée autour de la tête,
- Mais aussi au costume composé du petit gilet finement brodé et du «saroual», le type oriental de pantalon, que portaient encore les anciens.
(37) TROIS PORTS : ALGER, ORAN, BÔNE ETAIENT PRIS, ET APRES?
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Par Didier NEBOT
Le général de Bourmont, le chef du corps expéditionnaire, se rendit vite compte que, pour les Français, après une victoire militaire aisée en 1830, tout allait devenir beaucoup plus difficile. Que faire de ce pays ? Les Arabes, s’ils se réjouissaient d’être débarrassés des Turcs, ne faisaient pas confiance aux vainqueurs.
Trois ports, Alger, Oran, Bône, étaient pris, mais le reste du pays formait un territoire hostile, sauvage et inconnu. Pas question de négocier avec l’ancienne administration turque.
Comment s’octroyer les bonnes grâces des indigènes et discuter avec des interlocuteurs patentés ?
(1) L'Univers Israélite "L'Algérie" (extrait du 6/12/1845)
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L'histoire de L’Univers Israélite est peu connue et peu d’études lui ont été consacrée.
Cette feuille mensuelle puis hebdomadaire, destinée à la communauté juive de France, fut fondée en 1844 par Simon Bloch et parut jusqu’au début de l’occupation allemande, en 1940.
Proche du Consistoire, elle était une tribune privilégiée du Grand Rabbin de France, défendant comme son titre l’indiquait «les principes conservateurs du judaïsme».
’L’attention publique est de plus en plus dirigée sur les Israélites de l’Afrique, et la presse commence à reconnaitre vivement tous les devoirs que la France a à remplir envers ses fidèles alliés, tous les services qu’elle peut attendre de leur patriotisme et de leur intelligence.
HISTOIRE DES JUIFS D'ALGÉRIE
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Alger, au début du XXe siècle
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Par Simon DARMON
On se tromperait si l’on pensait ne trouver en arrivant à Alger que des Français ou des Arabes. La population coloniale se compose d’éléments infiniment plus divers et moins connus.
D’abord les Maures, anciens bourgeois de la vieille Al Djazaïr, gens paisibles et indolents confinés au fond de quelque boutique d’objets indigènes ou derrière le comptoir de quelque bureau de tabac.
Puis les Mzabites, véritables Auvergnats de l’Afrique, qui quittent les palmiers de leur oasis lointaine pour venir à force de labeur, gagner un mince pécule parmi les foules remuantes des cités. Ils sont pour la plupart, bouchers, épiciers et gardent jalousement le monopole des transports par âne.
La communauté juive algérienne sous les Ottomans,
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Par Yossef CHARVIT
L'Algérie était une entité politique dirigée par un dey directement soumis à l'autorité de la Sublime Porte.
L'Algérie était divisée en quatre provinces administratives ou beylicats. En fait, l'hégémonie ottomane était relativement fictive : le dey d'Alger détenait une souveraineté incontestée sur toutes les régions d'Algérie.
Halakha (la tradition juive) et Minhag (les coutumes) en Algérie
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Par Simon Darmon
En 1391, sur les 300.000 Juifs expulsés d'Espagne, quelque 50 à 60.000 sont arrivés en Algérie, dont 30.000 de Barcelone et de Catalogne.
Ils s'installèrent de préférence dans les villes côtières car ils estimaient qu'en cas de nouvel ostracisme, ce serait plus facile pour eux d'échapper par la mer. Il y eu trois sortes d'expulsés d'Espagne :
a. L'immense majorité des Juifs sont venus trouver un havre de paix, il fallait les encadrer, les diriger, les aider.
b. Les anoussim ou marranes convertis de force qui ont continué à pratiquer leur judaïsme en secret : on devait donc leur trouver une solution halakhique de retour, de réintégration au sein du kahal — la communauté.
(33) Mars 1543 : massacre des Juifs de Tlemcen
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Par Didier NEBOT
Ce matindu 6 mars 1543 où la ville fut incendiée, le canon tonna, le peuple affolé courut en tous sens. Du quartier éloigné des lépreux, on entendit les cris annonçant que les Espagnols attaquaient.
Après avoir pris Oran, les chrétiens s’étaient abattus sur la région. Il s’agissait, en contrôlant la majorité des ports côtiers, d’empêcher les rapines et les exactions des corsaires barbaresques, dont l’activité s’était accrue au fil du temps. Et puis, posséder des comptoirs en terre africaine permettrait aux Espagnols d’acquérir à bon compte des produits qu’ils revendraient fort cher en Europe. Le roi de Tlemcen était tombé, trahi par son conseiller Manzor, et ce dernier avait livré la ville à ses alliés, offrant en pâture tous les juifs de la ville.
(34) El Djezira, l’An 1516 de l’Hégire (596)
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Par Didier NEBOT
« Les bateaux accostaient, les corsaires allaient parader en conquérants au son des trompettes et des tam-tams. Yazid, Miloud et Daoud descendaient en courant vers les quais. C’était toujours avec une joie mêlée de fierté que les trois jeunes turcs admiraient ces silhouettes puissantes aux peaux tannées et aux regards dominateurs défilant dans le port d’El Djezira. Encore quelques foulées dans les ruelles tortueuses de la casbah jusqu’à la porte de la pêcherie et, là, leur apparaîtraient les imposants voiliers, les coffres remplis de trésors. Daoud courait à perdre haleine. Il n’aimait que les navires, le scintillement du soleil sur la mer, et ces hommes qu’il imaginait indestructibles. Yazid pressait ses camarades pour être en bonne place sur la jetée, quand les prisonniers sortiraient des cales, les femmes surtout !