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Lecture :  Isaie 54 1-10
Par Caroline Elishéva REBOUH

Cette haftara est prise dans "Isaïe" chapitre 54 et les cinq premiers versets du chapitre 55.

Ainsi que nous l’avons déjà signalé, les haftaroth proposent des textes prophétiques qui présentent un certain parallèle avec la péricope de la semaine.

Dans NOAH, il est question de la  colère de D face à cette humanité constituée d’impies. Puis des eaux destructrices du déluge et du retour à la paix.

Isaïe, dans cette lecture, évoque la femme stérile qui devient féconde et qui va enfin donner le jour à beaucoup d’enfants. Le rapport avec la sidra se retrouve au début de la prophétie, lorsque les eaux menacent d’être destructrices mais grâce à la promesse divine l’humanité ne sera plus détruite.

L’étude du texte nous amène à comparer entre eux les mots RAV ou ROV qui indiquent une grosse quantité, tout comme le mot harbeh.

Mais une grosse quantité d’eau peut amener la prospérité avec la fécondation de la terre tout comme elle peut amener la destruction. Le déluge peut détruire et purifier et rendre à l’humanité une harmonie perdue pour que les Nations qui ont excédé D viennent profiter de la plénitude qui règne sur Israël lorsqu’Israël s’abreuve de Torah et que les Nations viendront étancher leur soif de pureté à la source de vie qu’est la Loi d’Israël.

Les eaux peuvent être destructrices comme purificatrices.

Dans cette lecture il est beaucoup question de "BRIT" d’Alliance or, l’alliance se fait entre deux "personnes" : ici, en l’occurrence, entre D et Israël. Brith est égal à 612 avec D cela nous ramène à 613 le total des mitsvoth contenues dans la Torah.

Dans ce texte il est question non seulement d’Alliance mais d’Alliance de Paix ou BRIT SHALOM. Le signe est clair : SHALOM (1) est l’un des noms du Divin et il signifie aussi bien harmonie que perfection (le mot shelemout est tiré de la racine shalem). Mais, lorsqu’il s’agit d’un "couple" comme celui que nous formons : Peuple Juif et D, un couple terrible qui passe par des hauts et des bas car le peuple pêche par instabilité et imprudence et infidélité et arrive parfois à comprendre que l’harmonie, le shalom ne peut avoir lieu que lorsque chacun des microcosmes dont est formée l’humanité doit s’efforcer d’apprendre à vivre en symbiose avec l’Autre.

C’est uniquement dans cette atmosphère de paix et d’harmonie c’est-à-dire dans le cas où chacun cherche le bien pour l’Autre, que le Créateur est Celui du Tétragramme (Youd-Ké-Vav-Ké),

Celui dont le Nom rappelle de par sa racine (le verbe être) qu’Il est le D vivant et qu’il ne suffit pas de ne pas faire la guerre à son prochain pour mériter de vivre bien; mais aussi, en cherchant et en diffusant de l’amour.

Caroline Elishéva REBOUH

(1) Le calcul complexe de deux des noms de D qui aboutit à la valeur numérique du mot shalom ou 376.