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Quand l’Algérie devint séfarade
Par
Jean Luc ALLOUCHE
(1)
La première vague ne débarque pas, comme on le croit, avec l’expulsion des juifs d’Espagne de 1492.
Car c’est un siècle plus tôt, en 1391, que des juifs catalans et majorquins, à la suite de persécutions, s’exilent en Afrique du Nord, et précisément en Algérie.
La deuxième grande vague de 1492, plus importante, choisira plutôt le Maroc – la situation politique et économique de l’Algérie étant, à cette époque, épouvantable.
Après 1492, l’arrivée de juifs espagnols s’étale jusqu’au XVIe siècle qui connaît un afflux de marranes du Portugal, de France, d’Italie (Livourne essentiellement, longtemps centre intellectuel du judaïsme maghrébin, grâce à ses imprimeries) et même de Constantinople.
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(1) Conférence présentée par Jean Luc Allouche lors du colloque du 10/10/2018 organisé par l’association MORIAL : « Les Juifs d’Espagne »
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Par Jean Luc ALLOUCHE
A rebours, l’accueil de leurs frères locaux n’était pas, à l’occasion, toujours affable.
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Par Jean Luc ALLOUCHE
Dans mon enfance constantinoise, j’avais quelques bons compagnons d’école primaire et du Talmud Thora nommés Cassuto, Benisti, Nahmias, Chicheportiche. Dans mon esprit, leurs patronymes n’étaient pas moins judéo-berbères que Barkats, Fitoussi, Guedj, Halimi ou… Allouche.
Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris que Cassuto était d’origine livournaise ; que Bénisti était la contraction-corruption de « Beneviste » (« Sois le bienvenu ! », en catalan ou en espagnol). Quant à Chicheportiche, est-il rien qui sonne davantage maghrébin que ce nom ? Eh bien non, c’est le très lusitanien Sasportes, Sasportas, Saporta, qui dériveront ensuite, sous les cieux d’Afrique du Nord, en Partouche, Sportouch, etc.
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Par Jean Luc ALLOUCHE
En fait, après 1492, l’arrivée de juifs espagnols s’étale jusqu’au XVIe siècle qui connaît un afflux de marranes du Portugal, de France, d’Italie (Livourne essentiellement, longtemps centre intellectuel du judaïsme maghrébin, grâce à ses imprimeries) et même de Constantinople.
Au début, cette hégémonie grandissante n’alla pas sans heurts avec les tochavim, furent regardés de haut par ces expulsés qui se considéraient un peu comme des hidalgos du judaïsme, mais, assez vite, en Algérie, les deux populations se mélangèrent, ne serait-ce que par les unions matrimoniales. (Ce qui ne fut pas le cas, comme on sait, de la Tunisie voisine où le conflit entre Touansa (« Tunes ») et Grana (originaires de Livourne) fut fort vif et dura jusqu’au XXe siècle…)
Ces « séfarades » apportent avec eux leur liturgie qu’ils imposent à toutes les communautés juives du Maghreb de même que leur interprétation des lois de la Halakha. Cette influence, pour ne pas dire cette prédominance, s’exerça au fil des siècles.
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Par Caroline Rebouh
Le mois de Nissan est appelé dans la Torah le mois du printemps et c’est au cours de ce mois qu’est récitée la bénédiction sur les arbres fruitiers en fleurs (Birkat Ha-Ilanot).
Le Nouvel-an (Roche ha-Chana) est fêté les deux premiers jours du mois de Tichri, mais en raison du verset biblique qui déclare que le mois de la sortie d’Egypte doit être placé au "commencement des mois" (Exode XII, 2), c’est le mois de Nissan qui est considéré comme le premier mois de l’année.