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Par Nicole Squinazi Teboul

Echet Hayil est tirée du chapitre 31 du "Livre des Proverbes".

Selon la tradition, ce texte a été écrit par le Roi Salomon, en acrostiche. Le premier mot est Echett Hayil, qui signifie la Femme Vaillante. Chacun des vers suivants commence avec une des lettes d’Echett Hayil. De sorte, qu’Echett Hayl, se lit aussi verticalement à l’initiale de chaque vers.
Ce passage est très populaire, dans le judaïsme. Echett Hayil décrit une femme vaillante ou vertueuse et la conduite qu’elle adopte à chaque moment de sa vie. C’est un poème qui est chanté à Chabbat, par le mari à son épouse, le vendredi soir, à la table du foyer.

"Hayil" a une racine construite sur "hayal" qui signifie soldat et lui confère un sens proche de vaillance ou de puissance. Les autres occurrences du mot « hayil »dans le Tanakh se rapportent à la guerre.

Par certains côtés, la femme vaillante mène un combat mais il est pacifique. C’est un combat de chaque jour pour prendre soin de sa famille. Elle ne recule devant rien pour combler ses besoins. Echett Hayil est ainsi un éloge de la bonne épouse, une définition de la  "femme parfaite". Cette femme est tout à la fois Sarah, Rebecca, Rachel et Léa, mais elle est aussi chacune d’entre nous chaque jour, dans notre présent et dans notre devenir.

La coutume de lire Echett Hayil a été initiée par des kabbalistes au XVIIème siècle, qui voyaient dans le Chabbatt l’union mystique avec la Chekhina et dans Echett Hayil, un symbole de la Chekhina, la présence divine.

C’est une lecture littérale et une lecture symbolique parmi bien d’autres approches de ce très beau texte.

Nicole Squinazi Teboul