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Je n'oublierai jamais la défaite de 1940 et lois anti-juives de Vichy, raconte Sidney.

Trois mois après le débarquement des Forces Alliées en Algérie, je suis mobilisé à Alger dans le Bataillon des Zouaves, comme « Pionnier » (avec pelle et pioche).

Je suis ensuite affecté à Noisy-les Bains, près de Mostaganem, j'assiste à l'arrivée de nos frères oranais de Bedeau (village situé à 90 km au sud-est de Tlemcen)

Je ne peux décrire ces moments émouvants de peines et de joies.

Rappel historique

L'internement des soldats juifs d'Algérie est le placement dans des camps des Juifs algériens servant dans l'armée française, durant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque le conflit mondial éclate en septembre 1939, plusieurs centaines de Juifs d'Algérie sont comme leurs compatriotes français d'Algérie et de métropole mobilisés sous les drapeaux.

Ils rejoignent principalement des unités de zouaves et de chasseurs d’Afrique. Après l’armistice de 1940, le régime de Vichy, subrepticement, met ses soldats juifs d’Algérie dans des camps d’internement.

La décision de les interner est prise après l'une des lois sur le statut des Juifs

Il s’agit de celle du 7 octobre 1940, qui abroge le décret Crémieux de 1870 et retire ainsi aux Juifs d'Algérie la nationalité française acquise collectivement soixante-dix ans plus tôt

Le 27/03/1941, les circulaires Picquendar donnent le signal de l'internement de ces soldats qui commencent à rejoindre le camp de Bedeau. En novembre 1942, l’pération Torch place le territoire algérien sous le contrôle des Alliés mais ce n'est qu'en juin 1943 que ces soldats internés peuvent rentrer chez eux.