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Tlemcen, est appelée communément "la Ville du Rab".

Tlemcen, synagogue du Rabb (photo © mahJ)

Située non loin de la frontière occidentale de l'Algérie. Elle a été successivement envahie par plusieurs peuples dont les Romains.

A l'origine, dès le 1er siècle, des tribus judaïsantes s'y étaient établies  et  leurs  descendants ont habité la région presque sans interruption jusqu'en 1962. Au 10e siècle, la Communauté entretenait des relations avec les Guéonim de Babylone; des écrits de l'époque l'attestent. Un document qui a été retrouvé est daté de l'an 1006.

Notre Communauté a pris son essor avec l'arrivée en 1391 du Rab Ephraïm Encaoua qui s'y réfugia d'Espagne.

Lors d'un pogrom à Séville, son père Rab Israël Encaoua fut arrêté et brûlé vif.

Les Juifs demeuraient à l'extérieur de la ville qui leur était interdite jusqu'à l'intervention du Rab qui était également médecin et avait prodigué des soins à la fille du sultan. Dès cette époque, les Juifs eurent droit de cité et construisirent leur première synagogue; par la suite on put en compter dix-sept.

La ville n'a pas été épargnée par les occupations successives: turque, espagnole, turque à nouveau jusqu'en 1830, date à laquelle la France conquit l'Algérie. Ceci n'a pas empêché la Communauté de se développer.

De nombreux sages de la Tora sont nés ou ont vécu à Tlemcen;  on pourrait citer des noms célèbres dans toute l'Afrique du Nord. Des manuscrits dispersés dans certaines bibliothèques l’attestent. Etant un lieu de passage obligé pour les Juifs expulsés d'Espagne, beaucoup s'y fixèrent et firent souche.

Expatriée depuis l'exode d'Algérie, la Communauté reste encore active, notamment en France et en Israël.

             Jacques Zermati

Source de l'information

“Chronique des Communautés Juives d’Algérie ... aujourd’hui disparues’’ (Moriel)