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De mon grand-père, Isaac Lévy, je ne possède que le document officiel portant la mention HOMMAGE DE LA NATION, le déclarant "mort pour la France", et signé du président Raymond Poincaré.

La création de ce diplôme d'honneur est instituée en 1916 par le Bulletin des lois de la République française. La gravure qui illustre le diplôme reprend le départ des volontaires de Rude (appelé aussi la Marseillaise) qui figure sur l'un des piliers de l'Arc de Triomphe à Paris.

 

Base de données des Morts pour la France de la Première Guerre mondiale.

Cette base de données qui comporte la fiche d’Isaac Lévy, peut-être consultée en cliquant sur le lien :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239f4364af77

 © Ministère de la défense – Mémoire de hommes     

 

 

 

 

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Isaac Lévy appartenait au 3ème régiment de zouaves

Il n'a été identifié que par le doigt d'une de ses mains auquel il portait une chevalière. C'était tout ce qu'il restait de lui, après qu'un obus l'ait littéralement pulvérisé, lors de la Bataille de Verdun.

Né le 5 décembre 1886 à Batna, dans le département de Constantine (Algérie), il est décédé le 20 mai 1916. Il laissait deux orphelines, dont l'une était ma mère.

Toute sa vie, ma mère a conservé le diplôme d’honneur

Elle l’a emporté avec elle en France en 1962, au milieu du peu d'affaires qu'elle avait pu sauver. Elle y tenait tant, à ce pauvre papier ! Il était tout abîmé par les années.

Elle le rafistolait régulièrement avec des bouts de scotch, ou de divers papiers collants qu'elle avait sous la main.

Et c'est à moi, aujourd'hui, qu'il est précieux. Il représente tout ce que nous avons traversé, ballottés par les sursauts de l'Histoire. Quand je le sors avec précaution de la vieille enveloppe toute fripée où ma mère le gardait, je ne ressens aucune amertume, tout au plus un goût de gâchis. 

J'admire le courage d'Isaac Lévy précipité dans cet enfer. Et malgré la tristesse qui m'étreint, je suis fière de lui.