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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Par  Charles BACCOUCHE

dah, signifie naissance, d’où le mot Yéled (Enfant) de la racine Y L D

Un nouveau-né est toujours une merveille, de la mère qui a été enceinte, l’hébreu dit que la mère a été en "Pensée =Réayon".

Il sort parfait l’enfant, complet de la tête aux pieds, ce tout petit être est une merveille, même si nous sommes 7 milliards de merveilles, en naissant, parce qu’après, les choses changent et se compliquent.

Il nous faut devenir prudents pour décrire et définir ces ex-merveilles lancées dans le vaste monde, devenu ado révolté, puis homme et ou femme obsédés par les nourritures terrestres, puis vieillissant à son propre insu, jusqu’au jour ou les douleurs leur rappellent comme le temps passe et comme il passe vite.

Un enfant juif qui nait, relève du miracle, parce qu’il rejoint un petit peuple et si l’on en croit la rumeur, les âmes crées au 7ème Ciel choisissent la famille qui les accueillera.

Naitre juif relève donc, de la provocation et peut être même présume la manifestation d’une grande imprudence tellement c’est dangereux et aléatoire de se choisir un tel peuple.

C’est quand même une élection que de naitre juif. On rapporte dans le Livre de la Loi, que les femmes juives auraient de fâcheuses tendances à être stériles,

Citons Sarah la femme d’Abraham si stérile qu’elle l’a contraint à s’approcher de sa servante (on paye cher cette incartade aux lois du mariage) et Rachel qui doit subir les enfantements de sa sœur et des servantes pour qu’enfin, son ventre devienne fécond, et Hanna qui prie dans la grotte qui doit consacrer à l’Eternel, le fils si difficile à venir, mais qui sera Shmouël le Guide d’Israël au temps des Rois.

Le secret est bien gardé, il nous est, cependant confié: La matrice d’une juive s’ouvre lorsque la bonté, la tendresse divine se manifeste. Le même mot hébreu désigne en réalité, la matrice et la bonté (Rehem), la divine intention est de faire naitre un bel enfant qui ne soit ni une caricature ni un brouillon d’être humain.

On raconte que l’enfant juif dès son arrivée, est spirituellement armé, la fille  nait complète, déjà parfaite en tous points, elle est présentée à la Communauté, tandis que le nouveau-né mâle doit passer une épreuve capitale : La circoncision.

Chez nous, dans les temps d’avant, avant que l’Algérie ne perde son identité  des jours anciens, la cérémonie de la circoncision (Brit Mila si on veut) se préparait dans une grande agitation par les femmes qui, prises d’anxiété se plongeaient dans des productions surabondantes de plats et de gâteaux traditionnels, tandis que les hommes s‘activaient de la à la recherche de la chaise d’Elie le prophète, (Vous savez Eliaou Anabi qui doit conduire le Messie à Jérusalem à dos d’âne),

Certes  cette occupation n’employait pas tout le temps  car, ils trouvaient des répits appuyés  au Café de Sylvain, de Charly ou l’anisette et les kémias calmaient les légitimes angoisses des hommes.

Le grand jour, le matin, dans la maison ou à la synagogue, bruissant des murmures des hommes et la retenue courageuse des femmes qui acceptent mais au fond redoutent silencieusement cette opération.

La chaise d’Elie le prophète est dressée, c’est lui qui accompagne l’entrée du nouveau né dans la Communauté d’Israël, comme il accompagnera le Roi-messie aux portes de Jérusalem.

Le bébé endormi ignorant les affres du moment, ne quittera les bras de sa mère qu’à l’arrivée du Mohel, même en Algérie il s’appelait le Mohel,

Les préparatifs se faisaient en silence avant que le bébé soit remis à son père ou au Sandak, qui est le parrain,  mais il est aussi le remplaçant du Grand prêtre du Cohen Hagadol.

La cérémonie se fait de la même façon maintenant que nous sommes dans d’autres lieux.

C’est un grand honneur d’être choisi comme Sandak, on s’assoit dans la Chaise d’Elie qui nous la prête pour la circonstance, on tient doucement le bébé pour que le Mohel fasse son office. Le bébé certainement surpris par cette agression imprévue, hurle mais on l’entend à peine, il si petit. On le calme avec un coton glissé dans la bouche,  un coton imbibé mais de quoi…. ?  

Alors la « Ziara » commence.

La ziara, c’est la fête voyons, c’est la fête des juifs avec son anisette ses bestels, ses fèves et ses carottes au cumin, ses amandes salées, ses navets au vinaigre. Les youyous s’élancent vers les hauteurs, tandis que plus avant, les plateaux couronnés de gâteaux  circulent avec leurs cigares aux amandes, leurs mekrouds, leurs kleidnets, tandis que les chants sacrés, montent des voix de nos talentueux rabbins et hazanim  et emplissent la maison d’accords venus du fond des âges.

Ces mélodies frappées des accents rudes de la langue de nos pères, sont à nos oreilles enchantées, toujours nouvelles toujours palpitantes de joie pour célébrer ensemble, l’arrivée d’un enfant d’Israël, parmi nous, nous de la fidélité, nous des familles généreuses qui se rassemblent lors des "Moadim des Haguim et les Zémanim", en un mot les fêtes d’Hachem au long de l’année juive.

Justement, l’enfant sera présenté à la synagogue et son nom (qui vient du Ciel) sera proclamé au Kahal – l’assemblée » convoquée à reconnaitre comme l’un des siens ce nouveau membre de la Communauté.

La fille Bat mitsva sera de même, présentée à la synagogue et recevra le nom qu’elle petit bébé connait déjà probablement. Les mêmes bénédictions sont dites pour le garçon et pour la fille.

Le garçon n’en n’est pas quitte, il doit être racheté par son père car 'il appartient à L’Eternel' Cela s’appelle le 'pidiyon ha-ben' Le souvenir de la sortie d’Egypte nous accompagne pour notre mémoire scande et donne un sens à l’Histoire des Hommes.

La Circoncision n’est pas un acte quelconque se rattachant à quelque tradition magique ou totémique, c’est le signe de l’alliance entre l’Eternel et son peuple, conclue avec Abraham, renouvelée avec Isaac et Jacob et confirmée au Sinaï avec toute la Communauté d’Israël.

Il faut en convenir si les mots ont un sens : la "Brit" c’est Alliance, "Mila" c’est la parole.

Alliance de la Parole : L’Eternel parle aux juifs, les juifs parlent au Créateur du Monde.

Tout s’éclaire, la Brit mila constitue l’entrée en dialogue de l’ineffable avec la Créature pour découvrir que le temps a un sens et que le Monde a un Roi.

 

                                                                       Charles BACCOUCHE

 

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