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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

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Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
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Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
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Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

 par Charles BACCOUCHE

 

OMER signifie Gerbe et pas deuil (Cf Manitou)

Entrée de la tombe de Rabbi Shimon bar Yochai à Mont Méron près du Nord de la ville israélienne de Safed

Tout le monde connait l’Agh Baomer l’ARGH, prononcer « l’ART » qui se situe au 33ème jour qui mit fin à l’épidémie « maghéfa » qui ravageait les rangs des élèves de Rabbi Akiva, qui étaient savants et soldats d’élite de Bar Kohba (le fils de l’Etoile) en révolte contre la puissance romaine. La tradition rapporte que l’épidémie les frappa en raison de leur absence d’égard les uns par rapport aux autres.

L’armée romaine en profita, ce fut la défaite de Bar Khorba et le début de l’exil qui dure encore, la tradition dit que le jour de la défaite coïncide avec l’anniversaire de l’arrivée et du départ de ce monde, de Rabbi Shimôn bar Yohaï, le 18 Iyar.

 

Cinquante jours ou 49 +1, séparent le premier jour de PESSAH qui célèbre la sortie d’Egypte du peuple hébreu de SHAVOUOT, jour grandiose qui signe l’alliance entre le Tout Puissant et son peuple par le don de la THORA, véritable pacte entre l’Infini divin et la finitude de l’Homme, la carte d’identité d’Israël disait Manitou le Grand.

 

Il n’y pas de Pessah sans Shavouot et pas de Shavouot sans Pessah, il s’agit d’un seul et même évènement; il faut imaginer que le 8ème jour de Pessah est reporté au 50ème jour du don de la Thora "Matan Thora" ou cesse le décompte (Sephirat haomer)

Pessah représente la libération physique des corps et shavouot constitue la libération spirituelle des âmes.

Donc, au lendemain du sinistre 32ème jour de l’Omer se lève un jour d’allégresse et de lumière.

 

 On a l’habitude chez les juifs de se réjouir le lendemain même des jours du souvenir des temps de malheur.

 

 

Revient au 33ème jour l’autorisation de se marier, de célébrer les bar-mitsvoth, en tous cas chez nous en Algérie heureuse, c’était comme ça.


 

Les 49 jours constituent les marches à gravir, qui, de la libération physique de la main de Pharaon, nous mènent à la découverte de la Providence divine (Shékhina) qui se manifesta aux hébreux qui ont vu des voix (bizarres ces juifs qui voient au lieu d’entendre) dans les nuées et les secousses de la Terre, au sommet du mont Sinaï.

Tout cela on le sait par tradition, avec plus ou moins de détails, mais en Algérie on ne s’attardait pas sur ces récits savants.

 

Je vais vous dire des merveilles que nous avons vécu nous les juifs de cette terre lointaine, disparue  au profit d’un Etat sans vertu, mais vivante dans nos mémoires.

Voyez : Lagh s’écrit LARGH, avec un lamed et un guimel, ce qui donne le nombre 33 en hébreu.

 

En Algérie, on célébrait LARGH, car on prononçait l’hébreu authentique et le guimel sans daguesh se disait GRHIMEL on ne disait pas  LAG BAOMER mais on « fêtait LARGH », la fête de la lumière.

Aucune tristesse ni rappel de précédentes catastrophes, on était protégé des misères de trop de Savoir.

 

LARGH est alors quasiment synonyme de fête, et en matière de fêtes, ils s’y connaissaient les juifs d’Algérie:

De Shabat en Shabat on allait d’une fête à l’autre, dans le soleil printanier du mois de Nissan ou bien lors des célébrations de Rosh Hachana (prononcer « Rochana ») jusqu’à Simhat-Thora fête de la Thora, fête de la joie de la Thora.

 

Vendredi soir, à la synagogue éclatante de lumière, on écoutait avec ravissement le Cantique des cantiques dit « Chir Achirim acher lé Shlomo »

 

Ils ne faisaient pas assaut d’érudition les juifs de chez nous, ils faisaient assaut de rires et de "blagues", mais entendre et chanter ensemble le Cantique modulé par les voix chaudes des jeunes gens, était un bonheur unique que seules la sainteté et la joie du Shabat rendaient possible.

 

Largh était pour tous, les savants et les ignorants, une fête de lumière et de renaissance.

Les synagogues étaient illuminées, les femmes répandaient des roses devant et dans les synagogues, dont le parfum mêlé à l’eau de rose, imprégnait l’atmosphère

 

On allumait des bougies dans la synagogue, alors retentissait le chant de « Bar Yohaï », le célèbre Rabbin qui connaissait si bien la loi du Monde du fond de sa grotte.

Nous faisions des vœux pour nos familles pour nous, pour le peuple d’Israël. On allait au cimetière raconter aux nôtres combien ils étaient proches dans ces réjouissances

 

Certains faisaient « la tournée des grands ducs » (Allez savoir pourquoi Grand Ducs, qui a vu un duc en Algérie ?) et s’offraient des gâteaux. Pareil rite après le jeune de Kippour, « Le grand pardon ».

 

Ce dont je me souviens de ces temps bénis, c’est que c’était un bonheur d’être juif, c’est l’idée d’une lumière s’élevant pour éclairer le firmament, les coeurs et les yeux de ce peuple heureux pour illuminer le Monde entier (Pourquoi pas ?)

 

Maintenant, nous avons appris avec la naissance d’Israël que Bar Yohaï est enterré à Méron, que des milliers de pèlerins se rendent sur sa tombe, que l’on fait bombance dans les parcs et les floraisons du beau pays des juifs.

 

Nous savons dire et transmettre l’épopée du peuple juif qui sortit d’Egypte par la force du Tout Puissant sous la conduite de Moshé, de sa montée périlleuse vers les sommets de la grâce divine, par l’enseignement de nos maîtres et le rappel de nos sages.

 

Nous le savions aussi chez nous, mais l’ARGH restera pour toujours la fête de la Lumière dans l’âme des juifs d’Algérie.

 

Charles BACCOUCHE

 

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