La thèse de doctorat en Histoire et civilisations de Jacques Bernard Sadon présente le sort réservé aux enfants de l’enseignement primaire et secondaire : mise en place de l’enseignement privé juif.
Présentation par l’auteur
Le travail de recherche auquel je me suis livré concerne le sort réservé à la communauté juive d'Algérie durant la période 1940-1943, et plus précisément celui des enfants des écoles primaires et secondaires victimes de l'éviction scolaire instaurée par le recteur d'Alger Georges Hardy.
1) Une première partie est consacrée à la mise en place du régime de Vichy dans la colonie et à l'application de la législation antisémite visant à la marginalisation et à l'exclusion de la population juive d'Algérie de la société coloniale. L'action du personnel politique local (gouverneurs, préfets, sous-préfets) responsable de la politique de Vichy est présentée. Face aux mesures d'exclusion, ont été recueillies les protestations de la communauté juive ainsi que les réactions des Algériens musulmans et de la population européenne.
2) L'éviction scolaire a formé la seconde partie. Son étude a pu être réalisée à partir d'un questionnaire conçu pour en mesurer l'impact sur ces jeunes générations d'alors, soumis à plus de 60 personnes, et de 12 entretiens particuliers. Les conditions mêmes de cette éviction ont pu être analysées ainsi que le devenir des victimes de l'exclusion. Le vécu de cette mise à l'écart de la société a marqué de façon durable la très grande majorité d'entre eux.
3) La troisième partie traite de la création de l'enseignement privé juif. Les différentes formes de cet enseignement ont été exposées, les dispositions légales pour l'ouverture des écoles précisées. Le personnel de cet enseignement privé de substitution a également fait l'objet d'une étude approfondie.
Commentaires
Nos anciens étaient très discrets voire muets
Il faudrait que plus de témoignages lui soient confiés
Comment pourrai-je me procurer une copie de cet ouvrage?
Merci.
Je voudrai vous apporter un petit témoignage sur ma tante Arlette DEMIME d'Alger école Franklin à Bab el oued.
Alors qu'elle chantait quelques semaines auparavant "Maréchal nous voilà", elle a été brutalement évincée de son école. Ses parents, mes grands parents, de conditions modestes n'ont pas pu lui payer une école privée comme il s s'en est créé.
Cette expérience l'a traumatisée à vie, elle a déterminé son comportement et sa ligne de vie. Elle en parlait souvent.
Néanmoins, beaucoup plus tard, la FRANCE reconnaissante lui a attribué la légion d'honneur pour son action sociale.
Maurice ANANOU
Sadon nous propose et il apporte un éclairage pertinent sur cette triste période de l'Algérie vichyste .
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