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Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
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Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
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Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Extrait de l’ouvrage : "Les raisins d’Alger mûrissent à Jérusalem" (pages 68 à 70)

Octobre 1894 : Arrestation du Capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935).

Il est accusé d'avoir livré à l'Allemagne des documents concernant la Défense Nationale. Il crie son innocence, victime d'une vengeance personnelle. Après un procès à partir de preuves fabriquées, il est condamné, pour trahison, à la détention perpétuelle et déporté à l'île du Diable (Décembre 1894). A la fin du verdict, Dreyfus demande à faire savoir à toute la France qu'il est innocent. C'est un scandale judiciaire et politique qui divisera l'opinion française jusqu'en 1906 et passionnera l'opinion du monde entier.

L'apparition du pamphlet antisémite des "Protocoles des Sages de Sion", la presse antijuive dans son ensemble, enveniment la question juive en France et en Algérie.

Le journal catholique "La Croix" s'engage contre Dreyfus. Le climat alimenté par les nationalistes augmente en violence antisémite.

A leur tête, en France, Edouard Drumont soutenu et alimenté par son journal "La libre parole" ; à Oran, Gobert, à Constantine, E. Morinaud, vice-maire et député. A Alger, Massimiliano Milano dit Max Régis, propriétaire du journal L'antijuif" est maire d'Alger.

En France, son frère Mathieu Dreyfus, le Grand Rabbin Zadok Kahn, le Baron Edmond de Rothschild et quelques personnalités juives tentent ensenible de contrecarrer cette campagne ; néanmoins, elles refusent de se manifester en tant que mouvement. Ils se veulent citoyens français républicains.

1895: "L'Affaire" commence quand le Colonel Picquart, chef du 2ème Bureau, s'aperçoit, après enquête, que le dossier d'accusation était un faux fabriqué par le Colonel Henry et que l'on avait empêché la divulgation des vraies pièces du dossier pour ne pas incriminer l'honnêteté de l'Etat-Major et son honneur et,d'autre part, pour ne permettre en aucune façon une révision du procès. "Mieux valait qu'un seul périsse, fût-il innocent."

Dès 1896, la révision du procès est réclamée par le vice-président du Sénat, A. Sheurer-Kestner et un groupe d'intellectuels juifs.

Émile Zola, l'écrivain le plus célèbre de l'époque, dont les maîtres mots sont : la Vérité, la Justice, le Droit, publie "J'ACCUSE ", le 13 janvier 1898, dans le journal l'Aurore : c'est une lettre ouverte au Président Félix Faure, par laquelle il accuse les principaux personnages de l'Etat et de l'Armée d'empêcher la révision du procès de Dreyfus, condamné à tort quatre ans plus tôt.

Zola sera soutenu et épaulé par une poignée d'intellectuels et journalistes, dont certains connus tels Charles Péguy, Anatole France, Léon Blum, Jean Jaurès, Marcel Proust, Bernard Lazare, son avocat Labori, le journaliste Octave Clémenceau, directeur de l'Aurore. Ils entreprirent, avec Zola, une campagne achamée, chacun d'eux également pour des raisons et des buts différents (Dreyfusards, Dreyfusistes, socialistes, radicaux, la Ligue des Droits de l'Homme, etc).

Poursuivi en justice, menacé, insulté, condamné en cour d'Assises, Emile Zola se réfugie en Angleterre, à la suite du procès, puis rentre en France en juin 1899.

Le 29 septembre 1902, Emile Zola meurt à Paris, asphyxié dans son appartement. L'enquête conclut à l'accident. Des recherches mettent en doute cette hypothèse et laissent soupçonner une mort d'origine criminelle.

Dès la fin 1897, le Colonel Picquart révéla que le vrai coupable était le Commandant Esterhazy, l'auteur du fameux "Bordereau" Après un procès, celui-ci fut cependant acquitté.

En 1899, le gouvernement dut engager une procédure de révision. Le Capitaine Alfred Dreyfus sera grâcié par le Président de la République, Emile Loubet.

En 1906, la Cour de Cassation cassa le jugement de Rennes de 1899 (qui avait confirmé la condamnation) et réhabilita Dreyfus qui réintégra l'Armée et fut décoré de la Légion d'Honneur.

En Algérie, la presse était en général ouvertement discriminatoire à l'égard des Juifs. Elle n'accordait que rarement ses colonnes à leurs réactions. Quant à la presse juive, elle était sans grande influence (Bulletin de la Fédération des Communautés Juives d'Algérie). Durant toutes ces années noires, un boycott est organisé contre toute activité.

Déjà, en mars 1897, un pogrom avait eu lieu à Mostaganem. Des émeutes plus graves éclatent en janvier 1898 provoquant des bagarres et pillages dans plusieurs villes d'Algérie, face à une police consentante et impuissante et une armée indifférente.

Les Musulmans ne soutinrent pas le mouvement antisémite et restèrent à l'écart. Les plus agressifs furent les originaires d'Europe (Maltais, Italiens et Espagnols).

Le climat de haine et de vexations est vécu au quotidien, les lieux publics sont interdits aux Juifs et une législation discriminatoire sévit dans de nombreuses municipalités anti-juives.

C'est aussi à cette époque qu'un anti-sémitisme virulent est véhiculé par "Les Protocoles des Sages de Sion" (1898), ouvrage mensonger et de fausses nouvelles et "Je suis partout", sans oublier le torchon "L'antijuif'.

Cette triste période se caractérise, d'une part, par une prudence exagérée des communautés juives, trop enfermées par des querelles d'influence ou de personnes qui veulent éviter d'envenimer le cours des événements et, de l'autre, une réaction manquant de vigueur des instances politiques de l'Alliance Israélite Universelle.

Lors des élections législatives de 1902, l'action énergique des Dreyfusards et la fin de la crise éconoinique aidant, amènent la défaite du parti antisémite. Drumont perd son siège de député et Max Regis Alger. Satisfaction dans le monde juif.

Le calme revenu, s'amorce la fin de cette grande vague anti-juive.

 

rait de l’ouvrage : "Les raisins d’Alger mûrissent à Jérusalem" (pages 68 à 70)

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