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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Charles Lévy (1870-1959), était le fils aîné de Salomon Lévy, Juif alsacien ayant opté pour la France en 1872 aprés la défaite contre la Prusse et alors incité, à partir avec sa famille pour l'Algérie, dont la France voulait faire une province de peuplement européen pour équilibrer les masses autochtones.

Il arriva  à Sétif en 1873 ; et, il développa tout au long d'une vie active qui ne se termina qu'à son décés à 89 ans un sens profond de l'humanisme en direction des plus faibles , suivant les valeurs éthiques du judaïsme.

Il mûrit et développa ainsi à partir du début du siècle des programmes de plus en plus amples en vue de l'avancement économique des populations musulmanes qui végétaient dans une misère millénaire.

 Mais "Nul n 'est prophète en son pays" il échoua finalement à les faire appliquer.

Charles Lévy ne fut ni un idéologue révolutionnaire ni un homme politique (parce que n 'étant mû par aucune ambition personnelle de pouvoir) ni un économiste doctrinaire. Il mit au service de son action altruiste un génie technique concret et proposa des solutions prouvées par des opérations pilotes réussies , seules propres à emporter l'adhésion.

Le constat qu'il faisait était clair et lui était insupportable :

"Le musulman rural a un standard de vie très déficient puisque sa ration habituelle en calories atteint à peine le tiers de la ration du consommateur européen" .

Son objectif permanent fut donc la réduction de l'écart économique et social entre musulmans et européens fin d'assurer l'avenir de l'Algérie et de magnifier le génie colonisateur de la France.

En conséquence son action eut pour objectif fondamental un bond en avant dans la productivité du travail rural musulman par la mise en valeur de nouvelles terres,  par l'amélioration des rendements , par la création d'un habitat décent vecteur de santé , par le développement de l'éducation et de l'apprentissage.rofessionnel à l'artisanat, ensemle devant aboutir à l'autonomie de la cellule familiale suivant le principe "self production" égale "self consommation" , à l'opposé donc d'un assistanat stérile et démobilisateur.

Les premières démonstrations expérimentales apportées par Charles Lévy eurent évidemment pour cadre la région de Sétif où sa famille s'était établie :

. en 1918 création au douar des Eulmas d'une première association indigène rurale de céréaliculture en vue de maximiser les rendements par la mise en commun d'instruments agraires modernes individuellement inaccessibles ,

. en 1923 création (exemple alors sans précédent dans toute l'Algérie)  d'une cité indigène périurbaine d'habitat sain composée de petites maisons individuelles dotées des éléments essentiels : eau courante , électricité , tout-à-l'égout , et accompagnée de dispensaire , d'écoles communales et d'artisanat ; la mortalité infantile y fut spectaculairement divisée par dix par rapport à la situation antérieure.

A partir de 1920 et jusqu'à '1945 Charles Lévy fut l'élu de Sétif aux Assemblées Algériennes (plus précisément à l'une d'entre elles : les « Délégations Financières » en charge du budget). II utilisa cette institution dont il fut un membre éminent respecté (mais parfois isolé parce qu'indépendant de tout groupe d'intérêt) comme une tribune pour y plaider la mise en Œuvre généralisée de ses programmes visionnaires mais réalistes d'habitat , d'artisanat et surtout de paysannat concernant 900 000 familles musulmanes prolétaires , soit la moitié de toute l'Algérie de l'époque.

La contrainte à ceffe fin de la recherche de nouvelles terres à mettre en valeur le conduisit à décliner le programme du paysannat en autant de programmes spécialisés en fonction du potentiel (sol,climat,eau) des différentes régions.

II étudia ainsi le paysannat des céréaliculteurs , le paysannat des oléiculteurs , le paysannat des moutonniers , le paysannat des oasiens ( ce dernier, étudié en relation avec la Faculté des sciences d’Alger, prévoyait la création d’oasis avec puits artésiens alimentés à partir des contreforts de l’Atlas présahariens ; le forage expérimental de Zelfana en 1948 fut un plein succés démonstratifs).   

La promotion de ces programmes fut pour Charles Lévy un apostolat permanent : il réussit à en faire adopter les proncipes par les "Délégations financières" en 1943, puis par le Conseil supérieur des réformes musulmanes auprés du Gouvernement général de l’Algérie dont il fut un rapporteur en 1944.

Après 1945 de sombres nuages s'accumulaient sur l'Algérie et Charles Lévy quoique déjà âgé aurait voulu poursuivre son action publique pour garantir la mise en Œuvre effective des programmes alors bloqués par plusieurs facteurs :

- L'indifférence de la Métropole plus préoccupée par sa propre reconstruction après la guerre

- L'orgueil d'une haute administration n 'appréciant pas des solutions étudiées en dehors d'elle

- L'obstruction du grand colonat qui craignait la contagion des réformes et était puissant au Parlement à Paris où il disposait d'un petit groupe charnière ( Henri Borgeaud Sénateur) .

En 1948 Charles Lévy dut malheureusement se retirer de la compétition à Sétif pour élections à la nouvelle Assemblée Algérienne créée par le Statut de l'Algérie de 1947; l'insouciance des électeurs vivant au jour le jour et leur inconscience de la montée des périls malgré l'alerte du 8 Mai 1945 les rendaient en effet incapables de comprendre que l'application urgente des programmes du paysannat était la dernière chance de sauver une Algérie française. Cette inconscience fut rejointe hélas par la trahison vis-à-vis de Charles Lévy d'une famille juive influente  obscurément liée au riche Maire de Sétif , lui aussi candidat à la même élection .

Charles Lévy refusa de commettre sa dignité dans une telle compétition et signa son retrait avec sa qualité de Commandeur de La Légion d'Honneur qu'il avait reçue pour ses services éminents.

(Dix ans plus tard la même famille juive se rendit honteusement célèbre à Paris dans le proxénétisme, le grand banditisme et l'escroquerie immobilière et fit la une des journaux sous l'appellation de "clan des frères Zemmour") .

Sans mandat public et privé donc de tribune , homme seul n'ayant jamais fait partie d'une quelconque mouvance qui aurait pu reprendre et soutenir ses objectifs, Charles Lévy fut sans possibilité d'action à l'échelle de l'Algérie. (Une ultime tentative d'alerter directement en Novembre 1954 le nouveau Président du Conseil des ministres Pierre Mendès-France fut reçue favorablement par celui-ci mais le gouvernement tomba hélas en Février 1955 , étant mis en minorité à l'Assemblée Nationale par la réunion des oppositions gaulliste et communiste).

Charles Lévy ne pouvait cependant rester inactif : à 85 ans , sa dernière réalisation fu d'une nouvelle cité-jardin H.B.M. de villas-pavillons sur les hauteurs d'Alger ouverte aux musulmans comme aux européens . Il n'eut toutefois pas le temps d'y inscrire sur le fronton de la salle commune restant à bâtir cette phrase qu 'il avait ciselée :

                                                               "Ici règnent la concorde et la joie"

Il s'éteignit en 1959, ayant œuvré jusqu'à son dernier souffle à l'idéal humain auquel il avai consacré sa vie entière.

 

Pour les descendants de Charles Lévy, l'un d'entre eux : Michel (Emile) Lévy -  michel.e.levy@orange.fr

 
 

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