Par Sylvia Rachel MORALI
Dès 1886 voit le jour La Charitable israélite sous l'impulsion de Madam Isaac Bloch. Cette oeuvre avait pour but de visiter les femmes malades et en couches, de fournir la layette pour les nouveaux-nés. Elle fut remplacée par les Dames visiteuses, que présida très longtemps Clotilde Zermati, aidée par Ellen Djian née Marchina, qui deviendra par la suite, en France en 1965, présidente de la Wizo.
La Bienfaisante, fondée le 5 novembre 1908, a pour but d'assister les indigents. Les anciens présidents ont été : MM. Moïse Zermati, Maklouf Bensimon, Gaston Saffar.
Le Mohar Habetoulot, pour doter les jeunes filles de familles modestes. Les anciens présidents : MM. Saül Zeraffa, Moise Moatti, Chaloum Lebhar, Joseph Soucy.
Les membres de ces sociétés, appelés Habérim, organisaient l'Adoua (accompagnement des jeunes filles jusqu'à la houppa -le dais nuptial— en les dotant de tout le nécessaire pour cette cérémonie.
La Fraternelle algéroise remonte à 1904. Ses anciens présidents ont été MM. Nahon et Lucien Lévi Bram.
Les Orphelins israélites de la guerre, société fondée en 1915, a pour but d'aider matériellement, d'élever moralement et socialement ceux dont les pères ou soutiens de famille sont morts pour la France. Le premier président : M. Edmond Mayer, colonel d'artillerie en retraite.
L'Alliance Israélite Universelle fondée à Paris en 1860 a pour but le relèvement moral et matériel des Israélites. M Albert Confino fut le secrétaire du comité.
La Société Eliahou Hanabi, fondée par Isaac Sénanès en 1920, a pour but de subvenir aux frais de la brith mila -la circoncision— des enfants de parents démunis, et d'aider à célébrer la majorité religieuse. (Un point d'histoire : en 1945, la plupart des membres de cette société vont constituer le fameux Comité de Rénovation qui prit la tête du consistoire d'Alger' bouleversant les structures trop anciennes de cette communauté longtemps dirigée par ceux que l'on appelait « les 100 familles algéroises »).
Le fourneau économique qui fournit des repas quotidiens en son local de la rue Scipion, dirigé par Mme Nebot et présidé par M. William Médioni
Corporation très ancienne, les guizbarim chargés de venir en aide aux familles nécessiteuses par des aumônes en nature, recevaient le titre à vie de Hayaquar — « le précieux » ou « le très honorable Les Habérim et _les Guiboyim, chargés d'accomplir les derniers devoirs envers les morts et de fournir tout ce qui était indispensable dans ces moments, de suivre ces familles dans leurs besoins ; ils agissaient en lieu et place de la Hebra Kadicha, et étaient nommés à l'intérieur de la société Guemilout Hassadim, sous le stricte contrôle du Beth Din d'Alger. Le dernier président fut M. Martin Zenouda et son trésorier Sylvain Faro.
Et enfin, la Société Ets Haïm, fondée en 1920 par M. Moïse Scebat, a pour but de former des jeunes gens qui se destinent aux fonctions du culte et de professeurs d'hébreu. Ce dernier entreprit de faire rééditer le Mahzor des Yamim Noraïm dont il confia la révision au Rabbin et dayane Isaac Morali.
Source de l'information :
"Une histoire de la vie juive à Alger. Souvenirs à partager"
De Sylvia Rachel Morali (Nancy, 2003).
"CHRONIQUES DES COMMUNAUTES JUIVES D'ALGERIE (Page 130 )