Par Norbert Bel-Ange
En 1391, lors de la première expulsion, les grands maitres furent du voyage.
Parmi eux, les « Hahmé Hafdidra » ou des sages de la sidra enterrés au cimetière juif de la ville. Voici l’une des légendes attachées à leurs nom : un beau matin, sur une mer calme on les vit. Des sepharim arrimés sur leurs corps les avaient sauvés d’une mort certaine. Depuis, sur leurs tombes, lors de Lag Baomer ce furent force libations ouvertes à tous et ce jusqu’à la veille de l’indépendance algérienne.
Parmi les grands maîtres ayant résidé à Mostaganem, citons : Jacob Soussan, Sadia Medioni, Makhlouf ben Hanine, Abraham ben Nathan Sepharadi... Au XVIe siècle, Yehouda Alachkar. Il est bon de signaler, ici, que les archives de la cathédrale de Palma de Majorque recèlent une bonne partie de l'histoire médiévale des Juifs de l'Oranie.
Pendant l'occupation turque, XVIe-XVIIIe siècle, une soixantaine de familles juives vivent du courtage et du commerce. On peut avancer qu'environ 300 à 500 Juifs vivaient à Mostaganem à la veille de l'arrivée des Français.