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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

 Par   Yossef CHARVIT

 La musique orientale est d'une complexité, d'une variété, d'une richesse et d'une rigueur extrêmes.

Ainsi folklore est composé de quatre grands répertoires, qui, comme je l'ai déjà expliqué, sont intranscriptibles et de ce fait doivent être appris par coeur.


- C'est tout d'abord le Malouf, l'expression la plus classique de notre patrimoine musical, qui nous vient d'Espagne.
Ce sont des oeuvres importantes, parfois très longues, qui racontent les grandes épopées historiques, les combats héroïques de ceux qui firent la grandeur de ces peuples conquérants ou nomades.

 Chacun de ces chants concerne, par ancêtre interposé, la plupart des auditeurs, leur rappelant qu'un des leurs a fait l'admiration et provoqué l'enthousiasme de bien des générations, et qu'il est de leur devoir non seulement de perpétuer le souvenir de leur aïeul, mais de suivre son exemple, de le mériter, de le conforter dans sa postérité. Alors, bien sûr, il n'est pas possible d'amputer la légende du plus petit verset, de la moindre nuance, et l'on reconnaît le talent de l'interprète à son identification avec le héros dont il chante les mérites.

- On trouve ensuite le Haaouzi, qui vient de la région de Tlemcen.

Poèmes lyriques aux images fortes, au langage littéraire, aux métaphores audacieuses, aux récits merveilleux. Histoires vécues ou à vivre, peu importe; histoires de rêves de richesses de palais, mais aussi de générosité, de courage, de justice et de sacrifices. Contes et légendes écrits avec vigueur pour leur donner une crédibilité, aventures toujours heureuses où le pauvre devient riche, où le méchant est puni et où Allah manifeste sa toute puissance.

 

- Puis vient le Zdjouls, typiquement tunisien, dont les poèmes magnifient la femme au travers des fleurs, des arbres et des torrents.
De la même manière que La Fontaine s'est servi des animaux pour dépeindre la société humaine de son époque, les poètes ont, ici, emprunté à la nature ses splendeurs et ses miracles, pour chanter les beautés, les mérites, mais aussi les caprices et les mirages de la femme et de l'amour. Princesses aux visages de roses ou bergères aux robes de jasmin ont à leurs yeux les attraits, la délicatesse et la fragilité des fleurs que Dieu a parées des atours et des richesses qu'aucun roi ne peut s'offrir sans arroser de ses larmes les jardins dans lesquels elles éclosent. 


- Enfin, quatrième et dernière source d'inspiration, le Mahdjouz.

Ce sont essentiellement des chansons pour la danse, écrites en langue du Sud par de grands auteurs au cours de leurs hivernages.
En effet, bien des hommes, pour gagner leur vie, quittaient leur contrée lointaine et travaillaient dans les villes, du printemps à l'automne. Comme ils étaient sans spécialisation, on leur confiait les basses besognes jusqu 'en hiver, puis on les remerciait, la vie devenant plus rude et les affaires moins bonnes.
Parmi eux se trouvaient de grands poètes, qui le soir à la veillée écrivaient leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs désenchantements, livrant le fruit de leur inspiration aux autres, tout en buvant et en mangeant leurs agapes de misère.
C'est toute leur vie qu'il y a dans ces pages, tous leurs efforts, leurs états d'âme, à jamais consignés sur des cahiers d'écolier. Dès les premiers bourgeons, ils regagnaient les villes et confiaient leurs écrits à des musiciens amis qui les mettaient en musique

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Enrico Macias, Non Je n’ai pas oublié, Robert Laffont, Paris, 1982, pp. 59-62; 65, 73-74.

 

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