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Alger : le marché de la place de Chartres
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Guyotville - La Plage

Par Didier NEBOT

Lorsque les Arabes arrivèrent en Ifrikia – c’est ainsi qu’ils appelèrent la Tunisie actuelle –, ils se retrouvèrent face à des groupes multiples, peu organisés, en révolte permanente.

Ils avaient conquis en peu de temps des territoires immenses, s’étendant de l’Égypte à Samarcande, ils avaient asservi des royaumes centralisés qui, une fois la capitale conquise, avaient accepté leur autorité facilement, mais ils mirent plus d’un demi-siècle pour s’imposer au Maghreb.

En Afrique, ils se trouvèrent confrontés à des tribus aux coutumes diverses, vivant dans des régions difficiles à contrôler, et capables de s’unir pour repousser l’envahisseur. 

La conquête arabe en Afrique du Nord commence en 640 par la prise de l’Égypte qui servira de base pour la suite des opérations. En 647, les troupes du khalife pénètrent en Ifrikia et détruisent l’armée de Grégoire Le Patrice, qui meurt au cours du combat. Les musulmans mettent à feu et à sang le pays, à l’exception de Carthage qu’ils évitent, et se retirent avec un énorme butin. Même si leur intention était de s’approprier le pays, la guerre civile qui éclate chez eux les force à abandonner le terrain.

Quelques années plus tard, Mouawya accède au khalifat. La conquête du Maghreb peut reprendre. Ocba ibn-Nafi, un de ses lieutenants, envahit la Tripolitaine et pénètre en 669 en Ifrikia. Les Grecs sont battus mais ils restent maîtres de Carthage. Ocba organise ses nouveaux territoires, fonde Kairouan en 670, cité destinée à prendre la relève de Carthage51. Il se heurte aux tribus plus ou moins chrétiennes et alliées des Grecs. Il inflige une sévère correction à Koceila, le chef berbère de la puissante tribu des Ouaréba (Auréba ou Aoureba), régnant dans l’Aurès occidental. Mais des querelles de palais le rappellent en Arabie et ce guerrier fanatique doit céder la place à un habile diplomate, Mohadjer, qui préfère la persuasion au sabre.

En 680, Mouawya meurt et son fils, Yazid Ier, qui lui succède, lève la disgrâce d’Ocba et le renvoie en Afrique. Ce dernier reprend Kairouan par la force, fait prisonniers Mohadjer et Koceila et décide de lancer une nouvelle campagne à travers toute l’Afrique jusqu’au Maghreb el-Aqsa, c’est-à-dire le Maroc. Il vole de victoire en victoire, soumettant sans combattre toutes les tribus qu’il rencontre en chemin. Il oblige les vaincus à se convertir en leur montrant Koceila, qu’il traîne à sa suite, pieds et poings liés. Mais l’humiliation qu’il fait subir à ce dernier et les sordides exactions qu’il impose aux Berbères auront raison de son orgueil démesuré. Il commet une erreur qui lui sera fatale, divise son armée en deux et est tué dans une embuscade à Téhouda.

C’en est fini, pour un court laps de temps, de l’ambition arabe. Koceila chasse les derniers membres de l’armée d’Ocba, reprend Kairouan et règne en maître durant quelques années, sous l’œil bienveillant de ses alliés grecs de Carthage. « L’épopée d’Ocba se solde par un désastre militaire et politique sans précédent. Non seulement les Arabes ont perdu leur base de départ, mais ils ont provoqué eux-mêmes cette chose impensable : l’alliance des Berbères et des Byzantins »

Manifestement, les troupes de la Kahéna ne participent pas à ce conflit qui semble opposer les citadins et les tribus sédentaires aux envahisseurs.

Quelques années après, les Arabes resurgissent au Maghreb et Zohair tue Koceila (en 686 – ou en 689, selon les auteurs) à Mems, lors d’une nouvelle offensive. Mais les troupes musulmanes ont subi de trop lourdes pertes pour reprendre l’épopée d’Ocba ; obligées de rebrousser chemin, victimes alors d’une nouvelle débâcle, elles sont vaincues par les Grecs.

Pourtant, la mort de Koceila marque la fin de l’hégémonie des tribus sédentaires alliées aux Grecs. On ne les retrouvera plus jamais en lutte contre les Arabes. Les membres restants de la tribu des Ouaréba seront dispersés parmi les autres populations et jusqu’au Maghreb el-Aqsa.

 

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