Extrait du livre : "Les raisins d’Alger mûrissent à Jérusalem"
Le rouleau parcheminé de la méguila est à peine refermé et rangé qu'il faut déjà penser à préparer Pessah.
Le clairon maternel sonne le branle-bas de combat sur le grand nettoyage. Literie, rideaux , tapis, placards et meubles ne connaissent plus de répit tant ils sont battus, aérés, vidés et cirés. Pas la moindre parcelle de Hametz ne doit subsister ; et c’est dans une atmosphère encore odorante d’encaustique et de produits d’entretien, qu’est dressée, sous tous les lustres étincelants, la table du Seder.
La vaisselle spéciale est sortie, le plateau garni des attributs alimentaires rappelant la sortie d’Egypte est placée au centre, avec vin et matzot.
Après avoir ôté l’os et l’œuf, le chef de famille, suivi des "mâles" de l’assistance le passe au-dessus de chaque tête, en prononçant le traditionnel "Etmol" et formuler le vœu de se retrouver l’an prochain à Jérusalem.
Il ne reste qu’à ouvrir les hagadoth placées devant chaque convive et commencer la prière.
A la fin de la lecture, le repas est servi.