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Mercredi 23 octobre 2024 / 21 Tichri  5785
Extrait du "Le livre de nos coutumes, selon Ribach, Rachbats, Rachbach, R. Yehouda Ayache" de Simon Darmon

Des Juifs séfarades observant Hoshanna Rabba au XVIIe siècle

Hochana Raba, est le septième et dernier jour de Soukot (demi-fête). Empreint d'une gravité particulière, ce jour représente le terme ultime du jugement qui, prononcé à Roch Hachana et scellé à Kippour, devient alors exécutoire.

C’est "la grande Hoshana" : ce jour-là, les fidèles font 7 fois le tour de la Torah, clôture de la fête de souccotHochana est le refrain d’un poème liturgique psalmodié au cours de processions dans la synagogue.

A la fin de l’office du matin, c’est la cérémonie de la 'Arava :  on frappe le sol avec des feuilles de saule.

Ce rite symbolise le renouveau de la vie : la pluie va venir et les branches frappées et dénudées de leurs feuilles bourgeonneront au printemps

Rappel historique : Hochaana Taba et la Arava

C’est le jour où dans le premier Temple de Jérusalem les prêtres attachaient des bouquets de branches de saule sur les côtés de l'autel et tournaient en procession sept fois tout autour.

Dans les prières et les Piyoutim qu'on récite aujourd'hui, on évoque "délivre-nous" de nombreuses fois, d'où le nom de cette journée.

Après la destruction du Temple, les prophètes Hagaï, Zacharie et Malachie (les derniers prophètes) ont institué l'usage de rajouter un bouquet de cinq branches de feuilles de saule qu'on frappe sur le sol après avoir tourné sept fois autour de la Téba.

Il existe une prière spéciale écrite par ces prophètes pour commémorer cet événement et que nous avons l'habitude de réciter avant de frapper le bouquet.

  • Pendant le Hallel et les Hochaanot, on ne prend pas le bouquet de Arava en même temps que le Loulav; ce serait un ajout et le principe est que "celui qui en rajoute va à l'encontre de la Loi et diminue la valeur de la Mitsva" (le Rabbin J. Ayache aunom de son Maître le rabbin Salomon Yedidya Seror dans le Livre des Minhaguim).
  • A la fin de la prière du matin, on récite la prière spéciale puis on effeuille le bouquet en frappant sur le sol, sans dire de bénédiction particulière, étant donné que les prophètes ont institué cette pratique sous forme de coutume et non de Mitsva.
  • Après avoir effeuillé le bouquet de feuilles de saule, on récite le Kadich.
  • On frappe le bouquet par terre dans la synagogue pour montrer que les mauvais décrets nous concernant se dissolvent et tombent en poussière finalement (Hayé Adam).
  • Le jour de Hochaana Raba on ne sort qu'un Séfer Tora qu'on place sur la Téba, comme tous les autres jours, pour les Hochaanot.
  • Ce jour-là on appelle à la Tora le Chamach ou un pauvre de la synagogue (ceux-là se dévouent pour la synagogue tout au long de l'année, ce qui est honorable), le même qui a été appelé toute l'année quand on a lu les "réprimandes" et à Yom Kippour. Dans le passé, on appelait à la Tora le rabbin ou un Sage qui savait bien parler et sermonner; malheureusement, cet usage s'est perdu.
  • Les Hochaanot de Hochaana Raba savent de symbole dans nos prières pour l'abondance des pluies dont dépend la fécondité de la terre et donc notre existence matérielle. A l'époque du Temple, les prêtres faisaient des libations d'eau sur l'autel, Mitsva insfruite à Moïse au Mont Sinaï.
  • Hochaana Raba marquant l'ultime signature de Dieu sur le décret concernant la vie ou, à Dieu ne plaise la mort, on redouble de faveur en prières.

C'est pourquoi nous passons la veille de ce jour à étudier ou à prier. On y lit le cinquième livre de Moïse -le Deutéronome- où la morale, l'amour et la crainte de Dieu y sont apparents de façon particulière,

  • On a l'habitude de faire cette veillée jusqu'après minuit. Mais certains passent toute la nuit à étudier.
  • Ceux qui étudient toute la nuit, prient le matin très tôt mais pas avant l'aurore.
  • La Mitsva de la Soucca cesse à la fin de la journée de Hochaana Raba en Israël et à la fin du huitième jour (Chemini Atséret) en dehors d'Israël.

Si on veut dégarnir la Soucca pour préparer la table de fête à l'intérieur de sa maison, on ne pourra le faire qu'en fin d'après-midi du septième jour en Israël et du huitième jour en dehors d'Israël.

Un gâteau applé "Béghrèr"

Ce jour-là, on a l'habitude de faire un gâteau spécial traditionnel appelé Béghrèr de préparation simple.

Mélanger de la levure de bière battue dans de l'eau tiède à de la semoule. Mélanger le tout et le verser dans une terrine huilée. Cuire à feu doux. Après la cuisson, imbiber le Béghrèr de miel chaud.

Coupez en carrés ou en losanges et servez.

Pour en savoir plus :

https://www.consistoire.org/fetes-et-jeunes

 
 

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