Par Caroline Elishéva REBOUH
Lorsqu’il fut interdit aux Juifs d’étudier la Torah, de faire le shabbat et de pratiquer les circoncisions sous l’occupation des Hellènes, les Rabbins de l’époque, pour éviter que les Juifs oublient la Torah, fixèrent des portions de livres prophétiques ou des Hagiographes ayant un rapport avec la péricope de la semaine.
Pour la lecture de Berechit on lit une portion des chapitres 42 et 43 du prophète Isaïe. Faisons connaissance rapidement avec ce prophète qui est l’un des plus prolixes du canon biblique avec Ezéchiel, Jérémie ou Daniel.
Isaïe vécut du VIIIème au VIIème siècle avant l’ère courante, sous le règne du roi de Judas : Ezéchias ou Hizkiyahou en hébreu et, bien qu’il admonestât le peuple juif sur une mauvaise conduite peu conforme avec ce qu’en attendait D, il assista à la montée du règne assyrien, à l’exil d’une grande partie du peuple par Salmanasar en -770 puis au retour du peuple sur sa terre.
Le livre d’Isaïe raconte sur un peu plus de sa moitié la vie du prophète mais par la suite, il profère des paroles de consolation tout en avertissant des dangers courus par la Nation juive.
Ce qui fit que la haftara de berechit fut choisie, est dû au thème de la lumière dont il est question dès le début de la création du monde et de l’ombre ou des ténèbres car le réflexe naturel de l’être humain serait d’aller de l’obscurité vers la lumière.
La lumière qu’est la Torah comme il est écrit dans les Proverbes VI, 23 כי נר מצווה ותורה אור ודרך חיים תוכחות מוסר soit : car la mitsva est un cierge et la Torah une lumière, la voie de la vie est emplie de morale.
L’Eternel a demandé à Son peuple de recevoir cette lumière qu’IL a cachée en partie pour la faire luire à nouveau dans le monde à travers l’enseignement de la Torah. Ainsi, les Juifs pourront agir en tant que "prêtres des nations".
Caroline Elishéva REBOUH