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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

MODESTIE, PUDEUR OU CHASTETE ? Par Caroline Elishéva REBOUH

 

La traduction du vocable "Tsiniouth" ne permet pas de comprendre de quoi il s'agit car la traduction littérale est modestie. En général, on emploie ce terme pour désigner une façon de s'habiller ou de se comporter. On vend depuis quelques années des maillots de bains "tsniouth" qui sont plutôt des robes de bains avec manches, d'une longueur allantjusqu'aux genoux, sans décolleté, laissant ainsi le corps de la baigneuse à l'abri des regards indiscrets et respectant ainsi la chasteté de la femme.

Un verset (14) du psaume de David (XLV) interpelle l'attention. Il est, en effet écrit : כל כבודה בת מלך פנימה ממשבצות זהב לבושה

Toute resplendissante est la fille du roi dans son intérieur, sa robe est faite d’un tissu d’or.

 

         8 novembre 1942

 

        OPERATION TORCH

 

 

                       Par

 

             DIdier NEBOT    

 

    

 

Pratiquement ignorée de la mémoire collective française, l’opération TORCH fut le tournant décisif de la seconde guerre mondiale. Elle permit le 8 novembre 1942 l’arrivée des alliés à Alger. Elle n’a été possible que par l’action téméraire de moins de 400 jeunes résistants qui, la nuit précédente, prirent le contrôle de la ville durant 24 heures pour permettre à plus de 100 000 soldats américains de débarquer, sans trop de dégâts.

Quelques jours auparavant, dans la nuit du 23 au 24 octobre, les représentants de la résistance algéroise avaient rencontré, dans le plus grand secret, des émissaires anglais et américains pour décider des modalités du débarquement sur la côte africaine. Les résistants devaient neutraliser durant plusieurs heures tous les points stratégiques d’Alger et arrêter les chefs de Vichy pour permettre aux alliés de débarquer avec un minimum de perte.

Le 7 novembre 1942 la BBC diffusa le message codé suivant : "Allo Robert… Franklin arrive".

C’était le signal. A une heure du matin la résistance passa à l’attaque, avec très peu d’armes. Sur un millier d’hommes attendus, seuls 377 étaient là.

En très peu de temps ils prirent le contrôle de tous les lieux stratégiques d’Alger en faisant prisonnier le Général Juin et l’Amiral Darlan. 

Pendant ce temps, à l’insu des pétainistes, le débarquement commençait sur les plages près d’Alger. Mais le temps était très mauvais, beaucoup de chaloupes se retournèrent et un certain nombre de soldats américains périrent. Traumatisé par ces pertes, le général Ryder se mit en route vers Alger, avec beaucoup de retard.

Cétait l’angoisse parmi les résistants, mal armés, à qui l’on avait demandé de tenir deux heures seulement. En effet, après l’effet de surprise, les troupes vichyssoises réagirent, elles libérèrent le Général Juin et l’Amiral Darlan, retenus prisonniers à la villa des Oliviers, sur les hauteurs d’Alger, et reprirent un par un les lieux tenus par les insurgés, s’imaginant qu’il s’agissait d’un simple complot local. 

Qui aurait pu imaginer un seul instant que l’Amérique encore sous le choc de l’attaque de Pearl Harbour ait pu si vite passer à la contre offensive ?

Les attaques pétainistes s’intensifièrent, Vichy n’avait toujours pas compris que les alliés étaient aux portes d’Alger. Les insurgés devaient encore tenir pour permettre aux troupes de la coalition de terminer l’encerclement de la ville. Mais ils étaient peu armés, ils allaient être laminés. Les positions devenaient indéfendables, avec des blessés et des morts, tels le lieutenant Jean Dreyfus et le capitaine Pillafort. La résistance algéroise était en train de sombrer. Combien de temps pourrait-elle encore tenir. Au port, les combats étaient violents et les résistants durent se replier en laissant plusieurs victimes.

Mais le miracle eut lieu et en début de soirée les alliés entraient à Alger et Vichy capitulait.

Sans le courage et la volonté d’une poignée de jeunes gens prêt à donner leur vie pour la liberté, le débarquement américain, vue les conditions climatiques épouvantables, avec ces nombreuses chaloupes renversées, n’aurait vraisemblablement pas réussi. Il est à noté que sur ces 377 résistants, 312 étaient des français de confession juive.

   

   Didier NEBOT

   Président d’honneur de MORIAL

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Ci-dessous, trente témoignages de personnes ou de proches ayant participé à l’OPERATION TORCH et dont l’association MORIAL, "Mémoire et traditions des juifs d’Algérie", est dépositaire sur son site internet.

Remerciements à Monsieur Lucien Gozlan pour son implication dans la récolte de ces témoignages.

Notons aussi l’association  " Les compagnons du 8 novembre 1942", 133 rue du château 75014 Paris, dont Madame Nicole Cohen-Addad est la Présidente. L’objectif de l’association est d’entretenir la mémoire de cette résistance par des actions de tout ordre (conférences, interviews, recherches d’archives et de témoignages sur l’opération TORCH etc…)


 

 

ABOULKER JOSE: LES CAHIERS FRANCAIS

ANANOU Maurice (fils de Gilbert ANANOU) - Travail de mémoire, opération "Torch" du 8 novembre 1942.

ASSUS André  - "Le 8 novembre 1942 à Alger"

ATLAN Pierre

Conversation entre Olivier Bokanowski et le Général Giraud le 27 Novembre 1942

BELL Léon  - Un regard d’enfant sur "Torch"

BENSADOUN Roger - Mon père, Henri Bensadoun, Français Israélite Officier d’active dans l’armée de l’Air.Mon père Henri Bensadoun, français israélite, officier d'active dans l'armée de l'air

(de) BOISHERAUD Pierre: - Sélection d'archives concernant son père Bernard, officier d'Etat Major du Général de Monsabert lors de la l'organisation de l'Opération Torch

COHEN Olivier-Daniel  -  Mon grand père Fernand David Bouchara, un résistant d’Afrique du Nord

DEVASA Pierre  -  "Un enfant de Blida, le 8 novembre 1942"

FANFANI (Hugues) et Paul RUFF - La première libération: la nuit du 7 au 8 novembre 1942 à Alger

GOZLAN Julien  :- "Les évènements de la nuit du 7 au 8 novembre 1942 à la Grande Poste d'Alger"

GOZLAN Lucien  - : Les "Oubliés du 8 novembre 1942"

GOZLAN Lucien : Colonel Pouzadoux - préparatif du débarquement d'Alger

GOZLAN Michèle - Témoignage sur son père Jean GOZLAN recueilli par Lucien GOZLAN

HOCHE Christian  - "Le Revenant" : témoignage posthume du sous-lieutenant Paul Hoche

KARSENTY Raya-Ginette  - Témoignage recueilli par Lucien GOZLAN

LE NEN Georges  -: "L'entrevue de Cherchell" à Messelmoun le 21 octobre 1942

MOLKHOU Paul  - Le Débarquement allié du 8 novembre 1942 ou la "TORCH opération"

Général MONSABERT - Témoiganges extraits de "Hommage au Général de Goislard de Monsabert"

PAUPHILET Bernard  - Témoignage sur la préparation et l'exécution du débarquement du 8/11/1942  

REBOUH Bernard  - Le 8 novembre 1942 à Alger tel que je l'ai vécu

ROSHEM Jean  - Neutralisation du 19e corps d'armée, Place Bugeaud à Alger

SALINAS Alfred - Action du vice consul Knight dans la préparation du 8/11/1942 à Oran "Le client du Grand Hôtel"

SEBAOUN Paul   -  La Résistance Juive algérienne

SEROR Michelle  - Le 8 novembre 1942 à la Pointe Pescade

SERRA-RIBOULET Jocelyne : La rencontre de Messelmoun d'octobre 1942

SIKSIK Dany  - Témoignage sur son père Léon SIKSIK

TILLY (Félox) et de Pierre CHESNAIS : L'action du groupe des Bretons à Alger

ZERMATI Jacques  -  Quelle merveilleuse nuit des "DUPES" ! 7/8 novembre 1942

 

 

 

Par Gérard Shimon Dadoun Petit –Fils de Grand Rabbin de Constantine Sidi Fredj Halimi

Durant très longtemps, je me suis posé la question, et cette question m’a été posée : "Pourquoi déposons nous des petits cailloux sur la tombe qu’une personne à qui nous rendons visites au cimetière ?".

La lecture des commentaires sur la Paracha VAYETSE, débute par le songe de Yaakov, où il voit une échelle dont les pieds sont sur terre et l’autre extrémité au ciel, sur laquelle montent et descendent des anges.

         

                                   

                                                DON ISAAC ABRAVANEL (1437 - 1508)

 

                                                    Par Caroline Elishéva REBOUH

 

 

Il naquit en 1437 au Portugal, à Lisbonne.

Son patronyme en espagnol comme en portugais se prononce Abravanel alors qu'en hébreu on le vocalisera de manière différente : Abarbanel. Sa famille était  riche et considérée et il profita d'une éducation poussée si bien qu'il fut un politicien averti mais aussi philosophe, exégète biblique et économiste. 

Il vit venir la tempête qui allait s'abattre sur les 350 000 Juifs d'Espagne (ils représentaient alors 10% de la population totale) et tenta, vainement toutefois, en usant sa position de ministre des finances en Castille et en Aragon d'où étaient issus les souverains d'Espagne de faire annuler ce triste décret qui s'étendit par la suite au Portugal.

Don Isaac Abravanel était convaincu qu'il descendait du roi David et il disait que son nom signifiait clairement que sa lignée était royale Ab (av = père) rav (rav ou rabbin ou chef) ben (fils) kEl (de D).

Il racontait dans ses écrits que sa famille était arrivée en Espagne directement de Judée après que le premier temple fût détruit.  Il affirmait que sa famille possédait un sceau particulier et un arbre généalogique remontant à Judas fils de Jacob.

Lui-même occupa des fonctions importantes et dans sa famille qui était très riche se comptaient des personnes de bien.  Après les deux inquisitions (d'Espagne et du Portugal) les membres de sa famille furent dispersés entre autres en Italie, en Hollande, en Angleterre.

Dans sa jeunesse, il jouit donc d'une éducation poussée et reçut les enseignements de rabbins célèbres de cette époque-là.

En dehors de ses activités professionnelles, il rédigea des livres philosophiques et d'exégèse biblique tels que : commentaires du Tanakh, Zevah Pessah, une Haggada de Pessah, Migdal haYeshouôth, Mâyané HaYéshouâ, Mashmiâ Yeshouâ etc..

Dans ces ouvrages, il exposa son point de vue sur des sujets d'importance tels que la résurrection des morts, la métempsychose, l'âme juive et d'autres thèmes qui ont toujours soulevé les passions.

Parmi les actes exemplaires qui ont jalonné son existence, Don Isaac "racheta" 250 Juifs emprisonnés dans la cité marocaine d'Arzila qui fut conquise et soumise par les Portugais en 1471. La somme consacrée au rachat de ces 250 personnes fut récoltée par des dons et, il ne se contenta pas seulement de rendre leur liberté à ces personnes dont les biens avaient été confisqués mais il les assista dans leur réinsertion sociale deux ans durant.

Comme souvent, les personnalités de premier plan font l'objet de médisance et de bruits qui nuisent à leur carrière et même à leur sécurité personnelle, ainsi, don Isaac fut contraint de quitter définitivement le Portugal pour se réfugier en Espagne dans la bonne ville de Tolède dont la communauté juive abrita des penseurs juifs et une communauté florissante.

C'est de Tolède qu'il tenta, en vain, de prouver à Joao II qu'il était tout-à-fait innocent. Cependant, dans un lointain passé, ses ancêtres avaient habité Tolède et ceci jeta un doute, dans l'esprit du souverain portugais, sur l'allégeance au Portugal d'Abravanel.

S'exilant en Italie, à Naples,[1] Abravanel se vit charger du ministère des finances de ce royaume qui fut convoité par le roi d'Aragon. De nouveau, le sort s'acharna contre lui et, il rejoignit l'île de Corfou sans un sou en poche puisque le roi avait saisi tout l'avoir d'Abravanel.

Il mourut en 1508 et fut enseveli à Padoue (Padova).

 

 Caroline Elishéva REBOUH



[1]- De 1282 à 1799 puis de 1799 à 1816 Naples fut la capitale du Royaume de Naples (sud de la "botte" italienne.

 

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Articles publiés sur le site internet de MORIAL (http://www.morial.fr/du 24 au 29 Juin 2018 par Colette Weinstein :

 

Serge Dahan, fidèle de la communauté de Neuilly-sur-Seine, Président du B’nai B’rith France et Trésorier du Crif a été élu à la Présidence de l’Association MORIAL, Mémoire et traditions des juifs d’Algérie.

Morial, créée en 1995 pour la sauvegarde et transmission de l’histoire et de la mémoire des juifs d’Algérie a pour mission de collecter, d’organiser et diffuser le patrimoine constitué de l’histoire des Juifs d’Algérie

Les animateurs de l’association MORIAL mènent en permanence un travail de recherche de témoignages, de documents, de photos, de livres qui sont publiés sur le site morial.fr pour sauvegarder et transmettre la vie quotidienne et les événements historiques vécus en Algérie par cette communauté.

Les Juifs d’Algérie formaient la plus importante communauté juive d’Afrique de Nord dont l’installation remonte à l’Antiquité :

Au 8e siècle une nouvelle vague d’immigrants juifs s’installent en Algérie suivie au 15e siècle par les Juifs d’Espagne qui se mêlent à la population juive autochtone et influencent leurs traditions.

Au 18e siècle, d’autres Juifs, les Granas de Livourne, qui se réclament des cultures hébraïques et européennes, arrivent en Algérie dans le but d’y pratiquer des échanges commerciaux entre l’Europe et l’Empire Ottoman.

Les rangs de la communauté juive d’Algérie se renforcent encore par l’arrivée au 19e siècle de nombreux juifs Tétouanais. Pendant toutes ces périodes, les Juifs vivent en permanence sous la menace de massacres comme celui de 1805 et dont témoigne le Consul de France Dubois-Thainville qui sauve la vie de 200 Juifs en les abritant dans son consulat. En 1830, après l’annexion de l’Algérie par la République Française, les juifs sont libérés du statut de Dhimmi.

En 1865 le "Sénatus-consulte" permet aux juifs de solliciter individuellement la citoyenneté française ; le 24 octobre 1870 le décret d’Adolphe Crémieux permet une naturalisation collective de tous les juifs d’Algérie.

 

La mémoire de la communauté juive d’Algérie est bien sûr habitée de la Guerre d’Algérie et des drames qui l’ont frappée, de l’assassinat à Constantine de Raymond Leirys, virtuose de la musique judéo-andalouse, aux attentats contre des synagogues et des lieux culturels juifs d’Algérie. Cette mémoire s’est, depuis, enrichie de la contribution de cette communauté au judaïsme français. De 1961 à août 1962 l’essentiel des 150 000 juifs d’Algérie, associés à l’exode des « pieds-noirs », ont quitté l’Algérie pour la France.

MORIAL c’est aussi l’organisation de manifestations culturelles pour commémorer des dates importantes ou les moments marquants de l’Histoire des Juifs en Algérie : en 2012 MORIAL organise un colloque « 2000 ans d’histoire juive en Algérie » ; en 2013 MORIAL publie sur son site un travail importants sur « l’abolition du Décret Crémieux pendant la Seconde Guerre Mondiale » ; 2015, colloque « Jaques LAZARUS » ; 2016, soirée « Patouette » suivie du colloque « André CHOURAQUI » organisé en partenariat avec le Collège des Bernardins ; 2017 sera pour MORIAL l’année du colloque « Camus ». Nous nous éloignons des événements qui ont marqué des siècles d’histoire juive en Algérie et sommes conscients de notre responsabilité dans ce devoir sacré de mémoire et dans ce devoir de transmission pour que les nouvelles générations portent cette mémoire. C’est ce travail de mémoire qui est réalisé par une équipe MORIAL de bénévoles pour « que cette parenthèse historique au goût de miel et de sirocco, persiste et soit transmise à nos jeunes. » « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent » disait Albert Camus dans L’Homme révolté alors, vous qui avez vécu en Algérie ; enfants et petits enfants de juifs d’Algérie, rejoignez notre Association et contribuez à ce devoir de mémoire.

Pour nous contacter :

- Par email morechet@morial.fr
- Sur notre site www.morial.fr

Joyeuse fête de Pessa’h à vous et à toute votre famille.

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