Avec l'autorisation de Valérie Assan (GSRL): https://doi.org/10.4000/framespa.2828
Résumé
Quelles furent les conséquences de la colonisation française en Algérie sur l’organisation de la charité communautaire juive ?
Cet article examine tout d’abord le discours sur la charité produit par les membres des consistoires au XIXe siècle : ceux-ci se réclament d’un nouveau modèle philanthropique, présenté comme plus efficace et plus moral. Or, en fait, la charité publique évolue peu par rapport à l’époque précoloniale.
Cependant, la bienfaisance constitue l’une des principales activités des consistoires au XIXe siècle, phénomène accentué après 1870, de nombreuses municipalités refusant de distribuer des secours aux juifs devenus citoyens français.
Enfin, la création de sociétés philanthropiques destinées à favoriser la formation professionnelle des jeunes juifs révèle l’appropriation par les élites locales de nouveaux modèles philanthropiques, venus d’Europe, et à l’œuvre dans d’autres régions du Bassin méditerranéen.
1 - L’affrontement de deux conceptions de la charité
1b - Prévoyance et bonne gestion
2 - Les distributions charitables
2a - Une lourde charge pour les consistoires
2b - Charité communautaire et intégration
2c - Les juifs écartés des bureaux de bienfaisance municipaux
3 - Les sociétés de propagation de l’instruction : une action symbolique avant tout
3a - Nobles ambitions, faibles moyens
3b - Les acteurs de la charité moderne : alsaciens et « indigènes »
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