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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Troisième évolution

Portrait d’Adolphe Crémieux par Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ (1878)

Elle se produisit tout au début de la Ille République (1870/1940) lorsque, le 24 octobre 1870, Adolphe Crémieux, ministre de la Justice dans le gouvernement de Défense nationale formé par Gambetta, fit adopter le décret qui porta désormais son nom.

Il conféra aux Juifs d'Algérie la citoyenneté française.

Cette décision, très importante dans l'existence des Juifs algériens, ouvrit pour eux une des plus douloureuses périodes de leur histoire.

Le Juif, dorénavant émancipé, citoyen français, pensait qu'une voie royale s'ouvrait devant lui. Pourtant, il se trouva confronté à une crise sociale grave : l'antisémitisme. 

Pour quelles raisons ?

La France, afin de favoriser et d'encourager le peuplement de l'Algérie, une des plus grandes colonies de son empire colonial, octroya, en juin 1889, la citoyenneté française aux Espagnols, aux Italiens aux Maltais établis dans le pays. Aussi lorsqu'on organisa, en Algérie, les élections à l'Assemblée Nationale à partir des années 1890, les Juifs, Français depuis 1870, furent en rivalité constante avec les autres Français de fraîche date mentionnés ci-dessus. Pour quels motifs ?

Les Juifs dans leur grande majorité étaient des citadins. Les Français de Métropole et les Européens n'étaient pas concentrés dans les villes. Une grande partie d'entre eux se livraient aux métiers agricoles et vivaient à la campagne. Le résultat fut que, dans certaines villes, la population juive atteignait près de vingt à trente pour cent du total de la population urbaine en concurrence avec les Français de religion catholique ou protestante, les Espagnols, les Italiens et les Maltais pour ne citer que les principaux groupements humains, fraîchement naturalisés.

De ce fait, les Juifs influençaient les résultats du scrutin. De là, surgit un antisémitisme nouveau qui ne ressemblait en rien à l'antisémitisme viscéral d'un Alphonse de Toussenel, d'un Gougenot des Mousseaux ou d'un Proudhon. Phénomène social qui a marqué la société française à la fin du XIXe siècle, il fut bien exploité par l'antisémite français Edouard Drumont (1844-1917) qui, constatant la virulence de l'antisémitisme parmi les Français en Algérie, alla, en 1898, se faire élire Alger dans le district de Mustapha, avec l'appui de l'antisémite Max Régis, maire d'Alger entre 1898 et 1902, et leader des antisémites d'Afrique du Nord. Drumont fut le député d'Alger l'Assemblée Nationale de 1898 à 1902.

L'antisémitisme des Français et des Européens d'Algérie tait un antisémitisme qu'on pourrait qualifier de local, de circonstanciel. Nous pourrions le qualifier d'antisémitisme électoral du fait qu'il se manifestait surtout pendant les campagnes électorales. Les Juifs troublaient le jeu électoral, leur vote, dans quelque direction qu'il fût, en faveur des radicaux ou des libéraux, dérangeait. En fait, l'origine de cet antisémitisme provenait de candidats malheureux aux élections qui, au lendemain de celles-ci, cherchaient des boucs émissaires responsables de leur échec aux urnes. Le Juif était le bouc émissaire idéal.

Depuis le décret Crémieux, les Juifs algériens, dans leur grande majorité, avaient assumé leurs responsabilités : 1 avaient, sincèrement, en dépit des diffcultés du point de vue moral juridique et religieux que cela représentait pour eux, surmonté toutes leurs inhibitions dans une marche décidée vers une intégration à la société française.

Ils avaient répondu à la conscription, à l'appel sous les drapeaux, avec tous les « dangers » que cela représentait pour les Juifs religieux, ou tout simplement traditionalistes. C'est à dire l'impossibilité, dans le cadre de la vie militaire à cette époque (les choses ont changé depuis), de mener un style de vie en conformité avec la tradition juive. Ils avaient envoyé leurs enfants dans les écoles publiques laïques, négligé l'enseignement juif de leur progéniture, appris des métiers modernes. Et, présent, on les repoussait, on déniait leur citoyenneté française. On arguait contre eux que l'octroi de la citoyenneté française avait été une erreur regrettable.

Les plus virulents des antisémites exigeaient même l'abrogation du décret Crémieux. Ceci revint, comme un leitmotiv, tout au long de l'affaire Dreyfus (1894-1906), aussi bien en France qu'en Algérie.

Pour en savoir plus

(1) Les Juifs d 'Algérie : une évolution permanente (1750 – 1962)

(2) Les Juifs d 'Algérie : une évolution permanente (1750 – 1962)

Source de l'information

Ouvrage "LES JUIFS D'ALGERIE" Sous la direction de DAVID COHAN -  Edition MORIEL 

 

 

 

 

 
 

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