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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

“Et vous, montagnes d’Israël, portez vos branches et donnez vos fruits à mon peuple, car ils vont bientôt revenir”  Ezechiel - 36, 8 

Aliyah et  immigration (Le retour en Israël)
Pendant près de 3.000 ans des Juifs vécurent dans les principales villes du Bassin méditerranéen.

En 1945, il y avait environ 900.000 Juifs dans les pays arabes. Plus de 600.000 arrivèrent en Israël et 300.000 s’installèrent en Europe et aux Amériques.
L’Etat d’Israël n’est pas encore créé. L’Agence Juive pour la Palestine avait déjà bâti les infrastructures d’un véritable Etat-Nation, ensemble avec les mouvements des Kibboutzim et Moshavim.

Le PALMAH joue un rôle important dans le déroulement de l’aliyah clandestine 

Le pays s’était déjà doté d’une conscience identitaire nationale. 

Les courants successifs d’émigrants juifs des pays arabes ont été motivés par des mouvements d’attraction : l’amour de Sion, le lien permanent avec le judaïsme, "L’an prochain à Jérusalem…" et le rejet de la condition de dhimmi imposée aux Juifs, les impôts forcés, l’antisémitisme,  soumissions, vexations et autres injustices.

Pour les juifs du Maroc, cet attrait pour Eretz-Israël, cette appartenance et ce mysticisme ont été plus sensibles que pour les autres communautés juives dans le monde.

1841 : Après la conquête de l’Algérie par la France, une vague d’immigration des juifs maghrébins embarque du port d’Alger vers Eretz-Israël. De cette époque, rappelons les noms des grandes familles : Abbou (Safed & Tibériade), Chelouche, Hayoun et Ayache (Jaffa & Richon le Zion). 

De petites vagues d’immigration se poursuivront jusqu’à la proclamation de l’Etat d’Israël.

En 1944, avant l’Indépendance, en pleine guerre, dix-sept familles de Gardaïa (sud algérien) embarquent dans un bâtiment de guerre français vers le Moyen-Orient. A leur tête, le rabbin Yaacov Ben Méir Partouche ; départ organisé par la F.S.A., avec les fameux "certificats". Ils arrivent en Palestine après des pérégrinations mouvementées (aujourd’hui ils vivent à Guivat Chmouël, région de Tel-Aviv).

Dès 1943, en pleine guerre, la première mission de la Hagana en Afrique du Nord sera d’examiner la situation des Juifs. Le premier «Chaliah» sera Efraïm Friedman, un jeune pionnier du kibboutz Beit-Oren sur le Carmel, que décide d’envoyer David Ben-Gourion; avant son arrivée à Alger. 

Précédemment, Kaleb Castel et Igal Cohen viennent en mission d’information. 1944-1945 : Igal Cohen est envoyé au Maroc ; il forme au sein du mouvement “Charles Netter” des dizaines de jeunes.

Kaleb Castel, quant à lui, se rend en Tunisie pour renforcer le jeune mouvement sioniste : Tseire-Tsion.

Efraïm est chef de l’aliyah pour l’Afrique du Nord et Sam Abitbol (Avital) responsable pour le Maroc avec Alfonso Sabbah, Maurice Timsit, Daniel Lévy, David et Elie Moyal.

Après une tournée dans de nombreuses communautés, Efraïm projette, dès 1946, la constitution d’une émigration clandestine, principalement du Maroc, les possibilités de passage par la frontière algéro-marocaine et les embarquements à partir des côtes algériennes.

Anecdote :

Efraïm raconte que David Ben Gourion lui dit dans unec onversation :

"Faites monter les Juifs sur des chameaux s’il le faut, et traverser le désert. Quand ils seront aux portes d’Eretz-Israël, rien, ni personne, ne pourra les empêcher d’entrer".

Et l’aliyah marocaine transite par Alger et Oran. Efraïm avec une équipe, pour la plupart issue des mouvements de jeunesse DROR et EIF, organise des départs, embarquements clandestins. Au début Efraïm n’hésite pas à recourir à l’aide des camelots de la place de Chartres et à des “durs” pour réaliser ses premières opérations.

Des groupes d’autodéfense sont formés dans des communauté d’Algérie.

Parmi nos camarades : Lilo Nabet, Ivan Hadjedj (Ilan Hadas), Aimé Tibika, André Baranes, Paul et Henri Sebaoun, Prosper Cohen, Sam Abitbol (Avital), Fernand Journo, Haïm et Avner Cherki, Sam Azuelos, Jean Guenassia, Benyamin Allouche, Fernand Jonathan et Georget Zermati, pour ne citer qu’eux.

En 1947, arrivée de Yani Avidov du moshav Nahalal (38). Il sera le grand patron de l’aliyah pour l’Afrique du Nord avec, à ses côtés, mon copain Aimé Tibika (Rahamim Ben Isaac). (39) Efraïm est toujours parmi nous.

Quelques mois plus tard arrive, à Alger, Yaacov Caroz (Berger). Chlomo Cohen (Abravanel) et Lucien Rubelle sont appelés à ses côtés. Ce sont des hommes remarquables qui, avec ardeur et abnégation, apporteront une contribution importante à l’aliyah nord-africaine, avec l’appui incessant de personnalités locales : Aïzer Cherki, Raymond Jonathan, Henri Mesguich, Georges Loufrani, André Narboni et David Zaga. Une collecte de fonds est organisée par une femme exceptionnelle appelée “Charlotte”.

Début 1947, l’aliyah démarre 

Sous les arcades de la rue Bab-el-Oued, dans l’immeuble du Consistoire d’Alger, les "olim" occupent, faute de mieux, les locaux du Talmud Torah et de l’Alliance Israélite, ils arrivent, par voie ferrée, des communautés juives du sud-algérien, de l’Atlas marocain et, en général, clandestinement.

Ils occupent également les larges escaliers de l’immeuble sous le regard complaisant de Mme Abou (la concierge), mais en suscitant les sentiments offusqués des membres du Consistoire, en particulier le Grand Rabbin d’Algérie  Maurice Eisenbeth et le Secrétaire Général de l’Alliance, M. Albert Confino qui montrent peu de complaisance vis-à-vis de ce genre d’activités.

Sidney Saadia Chouraqui

Pour aller au plus urgent, les responsables de l’aliyah et une équipe de volontaires avec, parmi eux, Claire Alloro (Aouizerat), Lison Bacri (Cohen Jonathan), Yvette Lancar (Goren) et des E.I. de l’équipe Dreyfus, seront là pour assurer l’ordre et apporter un peu de complaisance.

 

Plus tard, les camps de Baraki, de la Bouzaréah, du Frais-Vallon et de l’hôtel Atlantide, près d’Alger, permettent une meilleure structure d’accueil, administrative et sociale.

Un chaliah (délégué) originaire d’Égypte, Jacques Motola, secondé de notre ami Julien Zemmour (un E.I.) sont responsables des camps.

 

Là encore, nous retrouvons des personnes dévouées, et parmi elles : Colette Aboulker, psychologue (fille du Pr Henri Aboulker), Eliane Parienté, sage-femme (fille d’Elie Gozlan), Georgette Nouchi (épouse d’Aimé Tibika), secrétaire médicale, Céline (Mira) Senanedj (cheftaine E.I.) et, avec Shoshana Ben Yehouda, Aïda Loeb. Il y a en permanence deux médecins : le Dr Shnitzer, un Israélien, et le Dr Krycev, un Juif russe ; ils sont assistés bénévolement par des médecins et étudiants en médecine d’Alger.

Après avoir préalablement passé des visites médicales, les Olim sont envoyés à Marseille sur des bateaux des compagnies de navigation françaises. Ils sont regroupés au grand camp d’Arenas avant leur aliyah.

A Oran, la situation est semblable, bien que l’aliyah y soit moins importante. Nous retrouvons avec le dévoué rabbin Samuel Cohen, Sam Azuélos (Lionceau) et Prosper Cohen, d’anciens E.I. et des haverim du DROR pour gérer au mieux la situation.

 

Commentaires   

0 # AZIZA-HINI Margareth 18-09-2015 15:19
Un grand merci à notre cher ami Sydney Chouraqui, pour nous plonger dans l'histoire de l'Alliah de l'Algérie Française, si méconnue.
Tout cela est passionnant
Bravo à Morial de nous transmettre ces récits de notre mémoire
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