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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Par Didier NEBOT

La batalla de las Navas de Tolosa de Francesc de Paula van Halen

Ainsi donc après l’arrivée des arabes, les tourments continuèrent durant tout le 8ème siècle pour ces tribus. La plupart de ceux qui ne s’étaient  pas convertis à l’Islam furent décimés. Chrétiens et païens disparurent pratiquement complètement, il resta un fond non négligeable d’ilots juifs amoindris, devenus pacifiques par la force des choses.

Ce n’est qu’au XIIème siècle, sous le régime des Almohades, que le judaïsme africain subit le dernier coup de grâce.

 Sous la direction d’Abd el Moumin, ce mouvement, né parmi certains berbères de la montagne, se montra d’une intolérance et d’un extrémisme qui dépassa tout ce que l’on pouvait imaginer. On laissa le choix aux juifs entre la conversion et la mort. Abd el Moumin leur jeta l’anathème : "Vous avez seulement le choix entre l’Islam et la mort". De nombreuses communautés disparurent, d’autres se convertirent, d’autres plièrent sous le joug en attendant des jours meilleurs.

L’étau bien heureusement se relâcha quelques décennies plus tard, mais les dégâts étaient considérables et irréversibles. L’ère du Dhimmi passif et pratiquant un judaïsme rudimentaire commença vraiment. Il fallut attendre l’arrivée des juifs Espagnols au XVème siècle pour lui redonner une nouvelle vigueur, mais tout en restant sous le joug des lois humiliantes et infamantes dictées par la Charte d’Omar.

En effet l’arrivée en 1391 et 1492 des juifs espagnols insuffla un vent nouveau au moribond judaïsme local. On assista à une sorte de petit conflit larvé alors qui ne dura pas trop longtemps entre les deux communautés. La plupart des juifs autochtones, les toshabim, ne supportaient pas les nouveaux arrivants, les megourashim. Ces derniers avaient une haute idée de leur culture, pétrie d’influences occidentales. Leurs sciences, leurs rituels, leur liturgie empruntaient largement aux Livres Sacrés. Alors que tes tosahbim, très imprégnés de culture arabe, ne connaissaient que très peu les textes sacrés. La foi devait élever l’âme, pensaient-ils, et le savoir conduire l’homme au progrès et à la tolérance. Pour eux, les toshabim étaient frustes et ignares, leurs connaissances religieuses s’enlisaient dans des superstitions ridicules, qui devaient beaucoup aux coutumes locales. Il n’y avait qu’à penser au statut de la femme. Les toshabim pouvaient en avoir plusieurs, comme les musulmans, ce que n’acceptaient pas les juifs espagnols.

Bien heureusement il s’agissait de conflits secondaires et assez rapidement les juifs espagnols purent imposer leurs vues, d’autant que l’arrivée des turcs en 1500 accentua la détresse de la communauté juive puisque les lois sur la dhimitude furent à nouveau appliquer avec force.

Et cela dura plusieurs siècles.

En Algérie les juifs avaient débarqué en masse, en 1391, venant pour la plupart de Barcelone et des Baléares, après les grands massacres qui avaient ravagé leurs communautés à ce moment-là. Ils avaient compris un siècle avant leurs autres coreligionnaires qu’il fallait quitter

l’Espagne. Guidés par  Ribach et Rasbach, deux rabbins vénérés, ils avaient été bien accueillis par les Arabes et vivaient en bonne intelligence avec eux. Puis les Turcs prirent possession d’Alger au début du 15ème siècle. Ce fut l’ère de la violence et du mépris. Pour survivre, ces gens durent courber l’échine, accepter la compromission.

 

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