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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Miliana, surnommée "la Reine du Zaccar", est une ancienne cité romaine.

Le mont Zaccar est, avec 1 550 mètres d'altitude, le point culminant de la Dahra en Algérie. Il est situé au nord de Miliana, qui est bâtie sur ses flancs.

Petite ville de montagne, Miliana est située sur un plateau. Elle domine la vallée du Chélif dont la route serpentée mène à Affreville. Par temps clair, on peut observer la mer aux environ de Cherchell. A 740 m d'altitude, elle jouit d'un climat agréable, ce qui lui valait d'être un lieu de tourisme.

Sur une population de 18000 h on comptait 1500 non-musulmans dont 500 Juifs. Cela explique qu'à Miliana il n'y avait qu'une synagogue. Vaste et très claire par ses fenêtres qui donnaient sur trois rues, la vie culturelle y était active, et les prières célébrées matin et soir. Les jours de Chabbat et de fête, les fidèles s'y rendaient très nombreux.

Au cours de ce siècle, la communauté a été dirigée par les présidents Albert Sénanedj, Emile Moatti, Abraham Benyounès, et David Moatti. Ils ont été secondés par les Gabaïm Baruch Bedjaï, Salomon Ancaoua, David Lellouche, Jules Médioni, Emilien Abbou et Moïse Bedjaï.
Les offices et le Talmud Tora étaient assurés par les rabbins Aaron Benhamou, Joseph Bensaïd (qui "agrémentait la prière par des airs spéciaux et harmonieux"), Joseph Abisseror et Daniel Benzaki. N'oublions pas le Grand-Rabbin Isaac Marc Choucroun qui a écrit "Introduction à la Bible" durant son séjour à Miliana. Il a pris la charge de l'enseignement de la jeunesse et a donné un renouveau aux manifestations religieuses.

Avec les élèves du Talmud Tora, on fêtait Tou Bichvat, Pourim et Bircat Haïlanot. A la fin de Pessah, une fête était organisée par les Sociétés La Bienfaisance et Mohar Habetoulot qui remportait toujours un grand succès.

 

Voici un minhag (coutume) typiquement milianais :
Avant Pourim, au lendemain du Chabbat Chekalim, les nouveaux mariés de l'année se rendaient en visite dans les familles. Ils leur remettaient des bougies et recevaient en échange quelque argent "zékher lemahatsit hachékel" (il faut comprendre que cet argent qui revenait à la tsedaka leur était attribué d'office pour les aider à s'installer).
Ces bougies étaient ensuite allumées le soir de Lagh Baomer au cours de la fête organisée pour la circonstance.
Notons aussi ce Minhag qui existait dans les autres communautés : les bénédictions des douze Tribus, la Chira et les Dix Commandements étaient traduits en araméen et en judéo-arabe verset par verset (cf le Krobats) par les élèves du Talmud Tora.
Une tradition qui rappelle mon enfance: dès l'annonce d'une naissance dans une famille, le rabbin réunissait les élèves du Talmud Tora après la sortie de l'école. Tous ensemble, ils  rendaient  visite à la famille et accrochaient au lit du bébé et de la maman des écrits "porte bonheur" (Chemot Segoula) qui, prétendait-on, les mettaient "à l'abri du mauvais oeil". A la fin, chaque enfant recevait de la main de l’heureux papa une petite pièce, à sa grande joie.

L'indépendance de l'Algérie et les événements qui l'ont précédée ont mis fin à cette longue histoire. Les Milianais se sont pour la plupart installés en France et peu sont venus en Israël. On ne peut que déplorer cette absence. Ils auraient mis leurs enfants à l'abri de l'assimilation, et, pour bon nombre, de l'abandon du judaïsme. Les verrons-nous ici un jour prochain? Inch Allah! 

                            Moïse Bedjaï

N.B. Merci à M. Sydney Benyounès pour ses précisions.

Source de l'information
Le Livre de nos Coutumes, selon Ribach, Rachbats, Rachbach et R. Yehouda Ayache de Simon Darmon

 

Commentaires   

0 # Guy Levy 01-03-2019 18:29
merci pour cet interessant temoignage .
il est important que les anciens nous rapportent les
traditions locales qui donnent au judaisme algerien toute sa saveur
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0 # ANANOU Maurice 03-03-2019 16:54
Bonjour,
Miliana mon père m'en a toujours parlé comme un havre de paix où il y avait une excellente ambiance avec un caractère chaleureux qui recevait très bien tous les visiteurs.
Il me parlait aussi souvent des cerises de Miliana.
Un collègue magrébin me décrivait cette même ambiance chaleureuse.
Une autre dame dont le mari avait été rappelé comme médecin militaire pendant la guerre d'Algérie parlait dans les mêmes termes de cette atmosphère.
J'ai reconnu les noms de Senanedj avec qui nous étions en relation familiale et dont l'un des fils Baruk s'est marié avec ma cousine Evelyne Sabben toujours vivante à Marseille, mais aussi Bensaid avec qui nous n'avons plus de relations depuis notre retour d'Algérie qui était marié à une fille Lebar habitant Tenés et dont leur fille Evelyne (je crois) s'était mariée à un Gulbenkian en France; s'ils lisent ce mémo peut être serait ce l'occasion de reprendre contact.
Merci à tous pour ces bons moments du dimanche matin dont le souvenir s'estompe dans la semaine pour se raviver le dimanche suivant.
Maurice ANANOU
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0 # BEDJAI Sandrine 12-03-2023 14:44
Miliana mon père m'en a toujours parlé comme un havre de paix où il y avait une excellente ambiance avec un caractère chaleureux qui recevait très bien tous les visiteurs.
Il me parlait aussi souvent des cerises de Miliana.
Un collègue magrébin me décrivait cette même ambiance chaleureuse.
Une autre dame dont le mari avait été rappelé comme médecin militaire pendant la guerre d'Algérie parlait dans les mêmes termes de cette atmosphère.
J'ai reconnu les noms de Senanedj avec qui nous étions en relation familiale et dont l'un des fils Baruk s'est marié avec ma cousine Evelyne Sabben toujours vivante à Marseille, mais aussi Bensaid avec qui nous n'avons plus de relations depuis notre retour d'Algérie qui était marié à une fille Lebar habitant Tenés
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0 # habib hubert 03-03-2019 18:39
Rappelons pour l'histoire que la mère de Jean-François COPÉ est native de Miliana (née Ghenassia)
Le Secrétaire Général de la Haute Cour de Justice à Jérusalem, David MOATTI est aussi issu d'une famille de Miliana.
Hubert
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