Nous nous souviendrons longtemps de ce lundi 12 décembre 1960
Dès 13 heures, grâce à notre uniforme d'aumônier et à notre véhicule militaire, avec notre collègue B. Choukroun, et ce au prix d'un témérité qui nous mettait à la merci des coups de certains exaltés, nous réussissions sans escorte à nous frayer un passage dans ce flot humain, jusqu'à la Grande Synagogue.
Une véritable marée humaine y entrait et en sortait. Notre voiture ne pouvait aller plus loin…
Le lendemain matin, sous la protection de l'armée et de la garde mobile, alors que les esprits paraissaient s'être calmés, avec M. le Grand Rabbin Askenazi, accompagné du Rabbin Cohen Solal, de M. le Président Saffar et de notre regretté ami M. Zenouda, nous avons pu enfin pénétrer à l'intérieur de la Grande Synagogue.
Les mots nous manquent pour traduire ce moment d'intense émotion. Des larmes de désespoir coulaient sur nos joues...
Spectacle hallucinant, les lustres et objets de valeur volatilisés ! Plutôt volés.
Plus aucune trace de ces plaque du souvenir, pas le moindre morceau de marbre ! Les murs même semblait avoir été grattés. Plus aucune trace non plus de l’Hékhal.
Les Sifré Torah et les livres déchirés, souillés et salis, jonchaient le sol.
Dans le silence impressionnant, ces vestiges sacrés furent entassés dans des sacs. Le jeudi suivant fut décrété jour de deuil et de jeûne dans toute l’Algérie et même en France. Et vers le soir, au cours d'une émouvante cérémonie, ces reliques furent enfouies auprès des Dayanim et Rabbins qui avaient illustré la communauté d'Alger.
⇒ IMPORTANT : Des photos exceptionnelles de ces événements ont été prises à Alger en 1960 par une famille algéroise.
Source de l'information : "Chroniques des commmunautés Juives d'Algérie" (page 141)
Extrait d'un article du Rabbin Charles Kamoun. Paru dans « La Flamme »
Commentaires
Nous avons retrouver les 2 articles parus dans la Dépêche quotidienne d'Algérie de l'époque si vous le souhaitez.
Hervé NOEL, documentaliste du CDHA.
Merci Colette
Merci Hervé Noel
avant de présenter ''ces photos'' à Yad Va Chem les deux articles mentionnés sont souhaités. restons en contact
Merci encore Colette sans toi ces photos uniques n'auront jamais été sues !
Je permets de vous recontacter.
Suite à de récents échanges, le CDHA (Centre de documentation historique sur l'Algérie, le Maroc et la Tunisie) a décidé de faire un dossier sur le saccage de la synagogue d'Alger.
Nous aurions aimé savoir s'il était possible de pouvoir archiver les photographies au CDHA, mais si si vous avez des souvenirs de votre père sur le sujet afin de compléter ce dossier.
Le CDHA possède aussi des fonds importants sur l'Histoire des Juifs d'Afrique du Nord que nous complétons au fur et à mesure des dons.
N'hésitez pas à me contacter par mail pour plus d'informations.
Merci d'avance de votre réponse.
Hervé NOEL, documentaliste.
ces photos furent reliées en un livre (à la couverture rouge) par mon père en 1961 certainement en janvier! Qui les a prise ? je ne saurais le dire! par contre apres les avoir montrées tout au long de cette année 2017 personne n'a montré l'interêt attendu! Les 25 photos en noir et blanc sont ma possession! Avant d'être remises à YAD va CHEM seront acceptés chaque ajouts et précisions! Toda!
Pour ce qui de l'interet attendu, il faut encore de la patience. Beaucoup d'originaires d'Algerie n'ont pas encore fini avec le traumatisme de 62 et des siecles precedants.Tout cela est en train de remonter a la surface et les jeunes se mettent a demander qu'on leur enseigne la langue parlee de leurs grands parents de Rabat a Baghdad en passant par Sannaa au Yemen. Tout le travail fait ces dernieres decenies a ete de proteger tous ces documents Que ce soit de l'histoire ou de la musique traditionelle. Kol Hakavod.
Mon oncle etait present a ce groupe de fideles et representants de la communaute juive d
Alger, c est Sylvain SAADA, fils de mon grand pere Alexandre SAADA.
Mon grand pere avait un surnom : monsieur 26, ''sta houachline''.
Il nous avait raconte leur audace, au milieu de milliers d arabes menacants, remontant la rue Randon a partir du marche de la Lyre, ils avaient constate les profanations du grand Temple.
Le consistoire avait decrete un jour de jeune au moment de l enterrement des restes des sifrei thora brules et de tous les livres et documents de la presence juive a Alger.
Ces restes avaient ete enterreres dans le carre des rabbanim au cimetiere juif de St Eugene.
Il y a des photos du saccage de la synagogue du rabbin BLUM de la place Randon.
J avais jeune ce jour la.
Votre article est incomplet.
Il ne dit rien sur les responsables de cet acte, le contexte historique et politique de l’événement, les causes et leurs conséquences.
Merci de nous éclairer avec des informations plus didactiques.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.