HASHEM BEKOL CHOFFAR, par Caroline Elishéva REBOUH
Des questions se posent à nous avant d’aborder ce grand jour. Nous tenterons de faire une rapide "révision générale" :
1-SONNERIE DU CHOFFAR, EST-CE OBLIGATOIRE ET POUR QUI ?
Ecouter les 100 sonneries du chofar est une mitsva la question est de savoir pour qui et comment et encore quelles sont les solutions en cas d’impossibilité ?
La mitsva d’écouter le choffar est une mitsva positive (mitsvat âssé déorayta) de la Torah. Elle est donc obligatoire pour tous.
Cependant, puisque c’est une mitsva qui doit se faire dans un laps de temps défini normalement les femmes devraient en être exemptes (מצוות שהזמן גרמה)
Les opinions sont diverses : par exemple chez certains sefaradim, une femme qui n’aurait pas entendu le shofar trois années de suite serait dispensée à moins que cela ne lui fasse plaisir ou tout simplement qu’elle en manifeste le désir.
S’il s’agit d’un vœu qu’elle a émis et qu’elle ne désire plus le faire, alors il faudra procéder à une annulation de vœux par trois rabbins.
S’il s’agit d’un empêchement involontaire et temporaire, il n’est pas nécessaire de procéder à une annulation de vœux.
En général, pour permettre soit à des personnes âgées ou à des malades éprouvant quelques difficultés à se déplacer, d’écouter les 100 sonneries, ce sera une grande mitsva qui s’inscrira au compte du "baâl hatokéâ".
Pendant la sonnerie du shofar, selon les communautés, on se tient debout légèrement courbé dans une pose évoquant l’humilité, soit on s’assied, de manière à mieux concentrer nos kavanoth (pensées) et nos prières sur chacune des sonneries.
Rappelons que c’est au son aigrelet mais puissant du shofar que notre âme doit s’ouvrir à la repentance et nous prierons tous pour que D accorde à Son peuple une année excellente dans la joie, la santé, le respect des mitsvoth, l’amour du prochain, dans la paix de nos cœurs et de notre Nation et qu’enfin vienne le Mashiah qui doit nous délivrer du joug que nous imposent les nations étrangères qui ne nous aiment pas toujours.
Nota bene : s’il est permis de sonner du shofar le jour de fête et pas le shabbat il est interdit de jouer d’un instrument quelconque le jour de fête (et shabbat).
2 - ALLUMAGE DES BOUGIES ET EROUV TAVSHILINE :
On allume deux bougies comme pour shabbat mais certains allument aussi une bougie de "yizkor" à la mémoire des disparus et, selon les communautés, encore, certains allument encore le deuxième soir mais d’autres non. Le texte des bénédictions et du yehi ratson qui suit se trouve en général dans les sidourim et mahzorim.
Cependant, lorsque la fête se célèbre un jour de semaine, il faudra allumer avant la fête, avant l’allumage des bougies de la fête, une bougie de 48h ou prévoir une veilleuse avec suffisamment d’huile pour lui permettre de brûler deux jours. A partir de cette veilleuse/bougie on "transportera" la flamme avec une allumette ou une bougie, vers le "bec" à gaz sur lequel on devra cuire.(1)
Depuis Rosh Hashana, et jusqu’à Yom Kippour, seront faits des ajouts à la tefila du shemona êssré (âmida) pour célébrer la Royauté, la Sainteté et la Justice de D.
Le jour de fête qui est célébré en semaine il est permis de cuire et de préparer des repas car fête n’est pas shabbat et, pour que la joie soit complète, s’il manque quelque chose cela pourra être cuit ou préparé à condition toutefois que cela soit consommé pendant la fête.
Le Erouv tavshiline n’est préparé que lorsque le shabbat suit la fête et que justement l’on doive préparer les repas de shabbat pendant la fête.
Certaines maîtresses de maison préfèrent préparer tous les repas de fêtes à l’avance en conséquence, elles pourront réchauffer les aliments sur une plata de shabbat en prenant toutefois en considération qu’en cas de besoin de place ou autre elles ne pourront pas débrancher la plaque électrique pendant la fête.
S’il est interdit pendant shabbat de presser un fruit pour en obtenir le jus ou s’il est interdit d’utiliser une râpe manuelle pendant shabbat, cela est tout-à-fait permis un jour de fête.
Pensez à demander pardon avant Yom Kippour si vous pensez avoir blessé quelqu’un (même si vous n’en êtes pas tout-à-fait certains et même si vous ne pensez pas l’avoir fait et vous aussi de votre côté, pardonnez.
Caroline Elishéva REBOUH
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1 Et, une fois le gaz allumé on ne pourra pas éteindre la bougie ou l’allumette qui aura servi à transporter la flamme.
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