Poème de Pierre Raphael Draï
Poème écrit dans le TGV Paris-Bordeaux,
ÂDA
Message d'origine De:Raphael Draï-mailto:raphaeldrai@free Envoyé : Mercredi 7 Mars 2012 18:03 À :Jacques Nakache (AJOC)
Objet : ÂDA
Cher Jacques "A l'approche de Pourim cette évocation , au fil de de la plume"
Comment décrire Constantine durant Pourim,
Trouver les mots – parfums, les couleurs et les rimes …
L’hiver neigeux y laissait ses traces de froid
Et dans les rues pentues courraient les enfants rois
Qui faisaient bouquets de narcisse et mimosa
Pour Tata Fortuné ou pour Mémé Rosa
Avant de pavoiser les cours et les fenêtres
Ouvertes sur les printemps d’un capiteux bien- être.
Dans les oratoires se lisait la Méguila
Pour fustiger Haman , ses sbires au coutelas ,
Et magnifier Esther qui su vaincre sa peur,
Notre Esther Hamalka qui se fit mère et sœur
Et nous louangions son oncle Mardochée
Qui ne plia genou aux auvents des marchés
Sachant que Yéhoudi est un titre de vie
Qui provoque la haine mais suscite l’envie.
Sur les tables nappées nous lancions les deux dés
Les douadèches blancs et noirs aux points non décidés,
L’as- doche disait la perte et le cinq- six le gain ,
Le plaisir de la vie bruissait en son regain .
Sur la ville en fête s’épandaient les lumières
Où nos yeux se perdaient de toutes les manières
Puis le sort nous saisit et il nous projeta
Loin des ravins nombreux de l’étrange Cirta
Et nous avons roulé hors des maisons natales
Comme les dés battus par d’autres mains fatales,
Très longtemps le futur nous parut indécis
Jusqu’au moment heureux où sortit le cinq – six .
Aujourd’hui des Hamans refont assaut de haine
L’engeance du dément reste hélas bien pérenne
Mais nous savons d’ Esther qui domina sa peur
Que le salut divin peut "s’annoncer d’Ailleurs" .
Constantine "Minhagim" envoyé par Jacques Nakache
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