- Affichages : 1796
Tlemcen, est appelée communément "la Ville du Rab".
Située non loin de la frontière occidentale de l'Algérie. Elle a été successivement envahie par plusieurs peuples dont les Romains.
A l'origine, dès le 1er siècle, des tribus judaïsantes s'y étaient établies et leurs descendants ont habité la région presque sans interruption jusqu'en 1962. Au 10e siècle, la Communauté entretenait des relations avec les Guéonim de Babylone; des écrits de l'époque l'attestent. Un document qui a été retrouvé est daté de l'an 1006.
Notre Communauté a pris son essor avec l'arrivée en 1391 du Rab Ephraïm Encaoua qui s'y réfugia d'Espagne.
- Affichages : 1136
Chef-lieu du dépt de Constantine. Occupée par la France en 1838. Golfe et port de transit d'abord et port de pêche, d'où usines de mise en conserve de sardines et d'anchois. Avec 57 000 habitants, c'était la 2e ville du Constantinois. Ville de plaisance très charmante, construite sur les ruines de l'ancienne Rusicade qui fut phénicienne avant d'être romaine. Elle avait connu un tremblement de terre en 1856. La communauté juive y avait été presque épargnée.
On y comptait environ 150 familles, soit 1200 âmes, juste avant l'exode de 1962. Il y avait une synagogue et un Talmud Tora. Un seul mouvement de jeunesse, les E.I. (70 membres). Un beau centre culturel avec des activités sionistes (Me Ghenassia et Me Roland Halimi), un centre WIZO tenu par Mme Amsellem, fille du pharmacien Georges Saffar. Les activités communautaires se faisaient souvent en coopération avec Bône, Batna et Constantine.
On avait connu les Grands-Rabbins Benjamin Renassia et Moïse Attali.
Natif de la ville, le magistrat Pierre Draï qu'on a retrouvé à Grenoble, Lyon et Paris, a été le 1er Président de la Cour de Cassation. Il a été aussi le Président des Amis de l'Université Hébraïque de Jérusalem.
Outre les noms déjà cités, on a connu les familles Aouizerate (Edmond, guizbar et chef de la Hébra Kadicha), Bittoun, Chetboun, Elghozi, Elbaz, Ghenassia, Guedj, Zaffran, Zerbib (responsables communautaires).
Professions exercées: agents de police, artisans, avocats, bijoutiers, commerçants, fonctionnaires, médecins, pharmaciens, secrétaires.
En 1961, Le Flaminia emmenait 450 immigrants de Constantine depuis Philippeville et jusqu'en Israël.
- Affichages : 1686
Ville sur la côte à quelque 200 km à l'ouest d'Alger. Elle dépendait des Zianides du Royaume de Tlemcen.
S'il existait déjà une petite communauté locale, il semble que le gros de la population juive était formée par les exilés venus par vagues successives, dès le 14e s., de Majorque et d'Espagne: Catalogne, Castille, Aragon et Valence, et qui préféraient s'installer sur les villes côtières.
Les rabbins d'Alger de cette époque (Ribach, Rachbats, Rachbach et son fils) correspondaient avec les rabbins de Ténès: David Cohen Solal, Haïm Melili, Joseph Ben Aba (Abou), Joseph de Natanaël Sasportas, Isaac Saada (Saadia), Mardochée Cohen, Samuel Hakim, Ha Barbout, Hasdaï Nedjar, Moïse Alergli; en témoignent les responsa que nous possédons et les noms des destinataires.
Notons que bien des chercheurs, chroniqueurs, historiens et imprimeurs se sont trompés et ont confondu Ténès avec Tunis (voir les écrits de notre ami, le Pr Noah Aminoah), -le G-R Eisenbeth aussi!- même si Ribach correspondait avec des rabbins de Tunis.
Et donc, dès le 14e s., la vie juive se développa de manière significative avec ses dayanim, ses rabbins, ses intellectuels et ses sociétés communautaires. Au 11e s. les Juifs de Ténès avaient été obligés de se convertir à l'Islam; ils ne l'avaient fait que pour la galerie. Dès l'arrivée des Espagnols, la plupart de ces Juifs revinrent au judaïsme.
Un fait marquant était que l'hébreu était la langue commerciale jusqu'à la fin du 18e s. Si les décisions halakhiques dépendaient d'Alger, les autres affaires étaient gérées par le Beth Din local.
Les trois synagogues servaient de lieux de culte mais aussi de lieux de cours, de drachot et de rencontres communautaires.
Les juifs s'occupaient de commerce avec l'Italie et l'Espagne: vins, vêtements, cuirs et peaux, or, blé, plumes d'autruche vers Venise, cire et bijoux.
Coutumes locales: dans le passé, un homme jeune ne pouvait pas se marier avec une femme âgée (qui ne pouvait plus avoir d'enfants) si, lui, n'en avait pas -cette femme fût-elle riche? Et aussi un Cohen non marié ne pouvait dire la bénédiction des Cohanim ni lire la Tora. Par décision du Beth Din.
Après 1830, la communauté subit des fluctuations: seulement quelques dizaines de famille sur 150 000 h. Professions exercées: médecins, fonctionnaires, huissiers, commerçants, employés, bijoutiers, cordonniers, garagistes.
Source de l'infomation
Chroniques des communautés juives d'Algérie ... Aujourd'hui disparues (MORIEL)
- Affichages : 2775
Depuis l'entrée en vigueur de la Loi 12/2015 du 24 juin sur l'acquisition de la nationalité espagnole aux séfarades originaires d'Espagne : toute personne pouvant prouver son statut de Séfarade et l'existence d'un lien particulier avec l'Espagne, sans obligation d'y résider légalement, peut demander la nationalité espagnole.
Liste des noms sépharades
- Affichages : 3752
E. B. NOUS CONFIE SES SOUVENIRS ET ...SON REVE
Selon le calendrier hébraïque le 1er SIWAN 5778 (15 mai 2018), nous aurions dû commémorer le centenaire de ce qui peut être considéré - à juste titre - comme le plus bel édifice juif du bassin méditerranéen.
Mis à part le chauvinisme dont on peut taxer les Oranaises et les Oranais, le monument est un petit chef d'œuvre d'architecture conçu par M. Dagne. Mais revenons un peu sur l'événement en lui-même et sur son contexte historique.